À vos plumes! Transformez vos failles en récits littéraires
À Lausanne, la Maison du Récit invite à mettre des mots sur nos vulnérabilités. Ce temps fort est ouvert à toutes et tous.

Nous avons toutes et tous en nous des failles, des blessures enfouies. Pourquoi ne pas les mettre en mots pour en exhaler une forme de beauté? À Lausanne, la Maison du Récit nous invite à métamorphoser nos vulnérabilités à travers la pratique de l’écriture.
Nul besoin de savoir composer des phrases à la manière de Proust pour se jeter à l’eau. Chacune et chacun est invité à prendre la plume, avec ses fragilités, son bagage lexical, ses envies de partage. «Ce temps fort est ouvert à tout un chacun, sans jugement, insiste Katia Delay, directrice. On veut simplement convier les gens à faire un bout de chemin ensemble.»
Cette épopée littéraire se décline en plusieurs temps, égrainés jusqu’en juin 2023. Histoire de laisser la matière mûrir et se transformer au gré des étapes. Mais si l’idée est de relier ces différents temps pour former un tout, il n’est pas nécessaire de participer à toutes les étapes. «Les gens peuvent nous rejoindre en cours de route», souligne Katia Delay.
Les écrits restent
Les premières esquisses se dessineront dès décembre sous la forme du «théâtre-récit» ou «Playback Theatre» (littéralement le «Théâtre qui joue en retour»). Le principe? Les spectatrices et spectateurs qui le souhaitent livrent une histoire vécue, reprise sur scène par la Compagnie Théâtre du Récit. Contée par d’autres personnes, la fable circule et se pare de nouvelles variations.
«Nous espérons pouvoir inventer une dernière étape où les textes trouveraient un nouveau souffle sur scène.»
Dans un second temps, ces bribes prendront corps lors des sessions d’écriture animées par Katia Delay. «Ce sera un voyage dans le voyage. Je guiderai le groupe pour transformer cette matière en textes.» En janvier, la conférence «Mise en récit de soi et vulnérabilité» menée par Émilie Rosenstein, professeure à la Haute École de travail social de Lausanne, nourrira la thématique.
Il ne restera plus qu’à laisser les mots virevolter sur les planches lors des soirées «Scène ouverte». Ultime métamorphose des textes? «Nous espérons pouvoir inventer une dernière étape où les textes trouveraient un nouveau souffle sur scène à travers l’interprétation de comédiennes et comédiens.» En guise de point final, les textes seront rassemblés dans une plaquette. Car, comme le veut l’adage, les paroles s’envolent, les écrits restent!
Lausanne, Maison du Récit
Jusqu’en juin 2023, sur inscription
www.lamaisondurecit.ch
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