Portrait de Marie-Hélène LafonTransfuge sociale? Oui, mais sans la honte
Chez les siens, l’intime reste secret, mais la fille de paysans en fait fièrement la chair de ses romans.

Elle pose pour la photo; le tapotement de sa bottine rouge traduit discrètement malaise et impatience, mais elle sourit: c’est le jeu de la tournée d’accompagnement de son livre. À la Bibliothèque sonore de Lausanne, le public fut proche et passionné. Et Marie-Hélène Lafon retrouva la sensation d’il y a vingt ans: «En 2001, je publie mon premier livre et découvre que j’aime infiniment l’accompagner en librairie, en médiathèque.» Contraste absolu avec son lot habituel, «la haute solitude – comme on dit «haute montagne» – du chantier de l’écriture.»