Mobilité à LausanneUn avocat conteste les bases du 30 km/h
L’avocat Xavier de Haller affirme qu’on ne peut appliquer la sévérité de la loi sur la circulation routière à de nouvelles limitations nocturnes prises, cette fois, au nom de la pollution ou de nuisances sonores.

Avec quelle sévérité seront amendés les conducteurs romands dépassant la vitesse de 30 km/h en ville, imposée notamment à Lausanne entre 22 heures et 6 heures du matin? Doit-on, peut-on leur appliquer la simple mais implacable grille d’amendes et sanctions par palier de Via Sicura? C’est dans la dernière édition d’«Auto», magazine de l’Automobile Club de Suisse, que l’avocat lausannois Xavier de Haller, également secrétaire général de la section vaudoise de l’ACS, donne cet exemple: «Un automobiliste roule à 61 km/h à 21 h 59. Il commet à cet instant un excès de 11 km/h dès lors que la limitation générale de vitesse est fixée à 50 km/h. En l’état, cet automobiliste risque (…) une amende de 250 francs.» Problème, tout change deux minutes plus tard: s’il «commet le même excès de vitesse au même endroit à 22 h 01, et alors que la limitation de vitesse est abaissée à 30 km/h», il la dépassera de 31 km/h. Et là, boum: faute grave, retrait de permis, peine d’au moins 50 jours-amende et inscription au casier judiciaire.