Que reste-t-il du parcours grandiose de cette Suisse pleine de promesses, finaliste et médaillée d’argent du Mondial 2018? Des désillusions à la chaîne (quatre éliminations successives en quarts, dont deux fois contre l’Allemagne), des fiascos olympiques (2018 à PyeongChang, 2022 à Pékin), des belles paroles («nous serons champions du monde un jour»), des excuses récurrentes et, surtout, aucune remise en question à l’interne.
L’élimination de ce jeudi contre l’Allemagne, la plus cinglante de l’ère Fischer qui a débuté en décembre 2015, devrait être celle de trop pour le Zougois de 47 ans. Elle le serait assurément pour n’importe quel coach, au sein de n’importe quelle sélection nationale, après huit années de règne et aussi peu de résultats sportifs marquants. «Avec Fischer, la Suisse tourne en rond», écrivions-nous ici même, il y a pile une année. Rien n’a changé. Douze mois plus tard, le constat est le même.
«D’autres décideront de mon avenir», a glissé Fischer, à chaud au micro de RSI, après l’élimination face aux Allemands. Sauf qu’avec Lars Weibel, directeur des équipes nationales, et Patrick Bloch, CEO de Swiss Ice Hockey notamment (tous deux nommés en 2019), Fischer – dont le contrat court jusqu’en 2024 – possède suffisamment d’alliés et se sait parfaitement à l’abri: personne ne remettra en question sa légitimité, pas même du bout des lèvres, après tant d’échecs successifs et quand bien même se profile déjà le Mondial à domicile, à Zurich et Fribourg en 2026.
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Commentaire sur le Mondial de hockey – Un bilan sportif devenu indéfendable
La Suisse du sélectionneur Patrick Fischer n’a passé le stade des quarts de finale d’un Mondial qu’à une reprise depuis l’entrée en fonction du Zougois en décembre 2015.