Un bras de fer programmé à la carrière du Mormont
Le canton relance le projet d'extension du site sans en changer une virgule. Un recours est assuré.

Comme en slalom, la victoire se gagne au terme des deux manches. Si elles avaient de quoi se réjouir après l'admission de leur recours contre l'approbation de l'extension de la carrière du Mormont, à Éclépens, les organisations écologistes Helvetia Nostra, WWF Vaud et Pro Natura Vaud se retrouvent depuis vendredi à nouveau dans le portillon de départ.
En octobre, elles avaient en effet marqué leur territoire et surtout convaincu la Cour de droit administratif et public de renvoyer le dossier aux autorités vaudoises, «coupables» à leurs yeux de n'avoir pas sollicité la Commission cantonale pour la protection de la nature (CCPN). «Il était notamment question de l'absence d'un passage destiné à la faune et des mesures de compensation écologique au terme de l'exploitation», souligne Anne Bachmann, chargée d'affaires pour Helvetia Nostra. La CCPN avait certes eu entre les mains le dossier de «La Birette», carrière située dans le périmètre du Mormont, mais en… 1999 (!), une petite vingtaine d'années qui semble rendre logique un nouvel examen.
«Si le canton a déposé le même dossier sans tenir compte de nos requêtes, un recours est évident»
Bon élève, le Département du territoire et de l'environnement s'est donc fort logiquement soumis à la décision de la Cour, convoquant rapidement les membres de la commission en question, lesquels ont estimé en décembre que le dossier était en ordre et pouvait dès lors faire l'objet d'une demande finale d'autorisation afin d'octroyer le permis d'exploiter à Holcim.
C'est bien ce qui a été publié vendredi dans la «Feuille des Avis officiels», avec un contenu qui n'a donc pas bougé d'une virgule par rapport à la version précédente, ce qui risque de ne pas plaire – forcément – aux associations qui veillent au grain, fut-il de gravier. «Le dossier que nous venons à peine de recevoir fait 70 pages, relève Anne Bachmann. Il sera examiné point par point, mais si les mesures demandées n'en font pas partie, nous déposerons naturellement un nouveau recours. Ce serait dommage, car nous ne faisons pas une opposition de principe à cette gravière.»
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