Val d’Hérens (VS)Un curé est sous enquête pour des malversations financières
Le Ministère public a ouvert une enquête pour gestion déloyale des intérêts publics. Le prêtre, qui clame son innocence, va devoir changer de poste et partir pour le Chablais.

L’Église catholique valaisanne doit faire face à plusieurs affaires judiciaires cette année. Après deux dénonciations pour attouchements sexuels de la part de chanoines de la congrégation du Grand-Saint-Bernard, c’est maintenant une histoire de gestion d’argent qui est révélée. Un curé du val d’Hérens est visé par une enquête pénale du Ministère public valaisan, qui a confirmé cette information au «Nouvelliste», dans un article publié ce jeudi. Le prêtre est soupçonné de gestion déloyale des intérêts publics.
L’instruction judiciaire porte sur un peu plus de 5000 francs, précise «Le Nouvelliste». Une somme qui implique des salaires de remplaçants estivaux qui ont été payés par l’administration des paroisses. La justice fera également des vérifications du côté de la comptabilité de l’argent des messes.
Il deviendra vicaire
De son côté, le curé clame son innocence: «Aucun conseil de gestion des paroisses du val d’Hérens ne s’est jamais plaint d’une quelconque mauvaise gestion financière des biens. Pour le reste, laissons la justice faire son travail», a-t-il affirmé au «Nouvelliste», alors que la présomption d’innocence s’applique.
«Le diocèse envisage de déplacer ce confrère, à la suite de cette importante rupture du lien de confiance entre ce prêtre et ses paroisses.»
Mais le prêtre ne pourra pas continuer à travailler à sa place actuelle. En septembre, il sera déplacé dans la paroisse chablaisienne de Val-d’Illiez, où il deviendra vicaire, un poste qui implique moins de responsabilités.
«Le diocèse envisage en effet de déplacer ce confrère, à la suite de cette importante rupture du lien de confiance entre ce prêtre et ses paroisses», confirme le vicaire général Pierre-Yves Maillard dans le journal valaisan. Il précise également que le diocèse n’a pas prévu de mesures supplémentaires, ou une suspension, en entente avec le Ministère public.
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