Le Conseil d’État vaudois est arrivé au terme du premier semestre de la législature. Les dernières élections cantonales ont vu la majorité basculer à droite. L’occasion de faire le point sur les débuts de ce gouvernement inexpérimenté. Plus de la moitié du collège est novice.
Passage en revue des effectifs. Avec la perte de leur majorité, les deux socialistes sont logiquement rentrées dans le rang, notamment Nuria Gorrite, qui n’est plus présidente. Les débuts du Vert Vassilis Venizelos sont jugés «sérieux». Y compris à droite. Il faut dire que l’écologiste a d’entrée autorisé des tirs de loups. Une décision immédiatement «regrettée» par les Verts. Mais la realpolitik n’attend pas sur l’alpage.
Chez les nouveaux majoritaires, Frédéric Borloz s’est plutôt bien glissé dans les habits du ministre de la Formation. L’élu PLR a pris ses responsabilités sans faire de remous dans un département réputé compliqué et dont personne ne voulait. À l’inverse, Isabelle Moret (PLR) a surtout fait parler d’elle en coupant des têtes dans le département hérité de Philippe Leuba (PLR).
La benjamine du gouvernement, Valérie Dittli (Le Centre), découvre la vie politique vaudoise, le fonctionnement du Conseil d’État, les finances publiques et le legs de Pascal Broulis. Ce qui fait beaucoup pour une seule personne sans groupe politique au Grand Conseil.
Pour pallier ces carences, la présidente du Conseil d’État, Christelle Luisier (PLR), est au four et au moulin. La Payernoise n’est pas aidée par son groupe parlementaire, qui vient de cochonner la création du Conseil de la magistrature. À ce titre, la présidente peut nourrir quelques inquiétudes sur des dossiers autrement plus importants, comme les relations Canton-communes ou la transition énergétique, inscrite dans le programme de législature.
La coalition radicale-socialiste qui a présidé le Canton durant une décennie semble vivre ses derniers instants avec le traitement des objets hérités de la précédente législature. Le Conseil d’État ne dispose plus d’une majorité sûre au Grand Conseil. C’est peut-être là que réside la principale source de difficultés pour ce gouvernement. Bien plus que son inexpérience.
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Éditorial – Un démarrage sans grand bagage
Un gouvernement peu aguerri qui ne bénéficie plus d’une majorité sûre au Grand Conseil.