Le référendum lancé contre la loi sur la transplantation aura eu un grand mérite: briser le tabou sur le don d’organes. Franchement, avant cette campagne de votation, qui osait aborder cette question autour du repas du dimanche? Qui parlait du sort réservé à son foie ou à ses reins après son propre décès?
Tant mieux, car dans les instants cruciaux qui suivent une mort cérébrale, l’incertitude est aujourd’hui le pire des scénarios. Si la personne n’a pas spécifié sa décision de son vivant, les médecins ne peuvent pas connaître ses intentions. Ils doivent alors renoncer à tout prélèvement.
«Le Conseil fédéral serait bien inspiré de financer par ailleurs des campagnes de sensibilisation ciblées.»
C’est pour cette raison que le corps médical réclamait depuis longtemps le passage au régime du consentement présumé. Ce changement de paradigme conduira, espérons-le, à davantage de greffes dans notre pays. Des vies seront sauvées.
Mais pour cela, il faudra que l’effort de transparence se poursuive au-delà du vote très clair de ce dimanche. Le Conseil fédéral devra concrétiser sa promesse d’informer régulièrement toute la population des modalités en place. Et renforcer les campagnes explicatives qu’il mène déjà auprès du personnel de soin. Il serait bien inspiré de financer par ailleurs des actions de sensibilisation ciblées.
Quant à celles et ceux qui s’opposent au don de leurs organes, ils devront pouvoir le faire en tout temps, de manière simple et limpide.
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Commentaire – don d’organes – Un effort de transparence à poursuivre
Le vote sur le consentement présumé a poussé à la réflexion et à la discussion sur une question taboue. Aux autorités de poursuivre le travail.