Enjeux environnementauxUn «escape room» pour sensibiliser le public à la gestion des déchets
Le jeu proposé par le gestionnaire de déchets du Nord vaudois (Strid) quittera Yverdon cet automne et s’installera dans plusieurs villes de Suisse romande

«2050. La Terre est envahie de déchets. Depuis plusieurs années, une guerre des matières premières fait rage. Dans une heure, une arme chimique va exploser dans la région, condamnant les joueurs. Dans leur fuite, ces derniers tombent par hasard sur un bunker verrouillé. Il représente leur dernière chance de survivre…» Le scénario d’une performance? D’un jeu? D’une science-fiction? Les trois à la fois. Lancé par la Coopérative romande de sensibilisation à la gestion des déchets (COSEDEC), scénarisé par la Maison d’Ailleurs et réalisé par l’Atelier Sémaphore, «Bunker on the Edge» est un escape room qui accueille les curieux depuis peu dans les locaux du TriPôle, à Yverdon-les-Bains.
«L’idée est aussi d’attirer un autre public sur le site de la déchèterie»
Grâce à des arguments ludiques, ce jeu original – que les deux à cinq participants doivent réussir à terminer en une heure – a pour objectif de parler éducation écoenvironnementale à une nouvelle cible. «Captiver l’attention des citoyens devient de plus en plus difficile. Il faut sortir des sentiers battus, diversifier notre offre afin d’interagir avec davantage de personnes», explique Sofia Currit, directrice adjointe de COSEDEC, qui a déjà développé l’application pour smartphone «Game of Trash» dans le but de toucher les plus jeunes. «L’idée est aussi d’attirer un autre public sur le site de la déchèterie, complète Jean Paul Schindelholz, directeur de la Société de gestion des déchets du Nord vaudois (Strid). Y mettre des activités divertissantes ne peut qu’être bénéfique.»
Apprendre en s’amusant
Durant leur course contre la montre, les joueurs découvriront comment un déchet peut devenir une ressource utile ainsi que les étapes du recyclage d’une bouteille en plastique, notamment. De plus, ils identifieront le processus de filtration de l’eau et repéreront les activités gourmandes en énergie. Le tout en s’amusant. À noter que l’activité coûte 130 francs par groupe, qu’une réservation est nécessaire et que tout le matériel est désinfecté entre chaque session en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. «En automne, «Bunker on the Edge» partira un peu partout en Suisse romande, avec déjà un arrêt prévu dans le canton de Genève», annonce encore Jean Paul Schindelholz.
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