Un joyeux autoportrait collectif
La nouvelle création du chœur Voix de Lausanne s'inspire de la vie des membres de l'ensemble.

Le temps a pris le bus de nuit est non seulement le titre du nouveau spectacle musical de l'ensemble vocal Voix de Lausanne – à découvrir ce week-end sur la scène de l'Octogone, à Pully –, mais aussi l'amorce d'une des chansons, inspirée comme toutes les autres de la vie personnelle des membres du chœur. Cette nouvelle création est le deuxième volet d'une aventure démarrée il y a deux ans avec la même équipe, soit le directeur de Voix de Lausanne, Dominique Tille, le compositeur Lee Maddeford, l'auteure du livret, Marie Perny, et la metteuse en scène Heidi Kipfer.
Après avoir exploré et chanté la vie urbaine en 2015, le chœur devient cette fois l'objet même du spectacle. «Chacun de nous a répondu à un questionnaire évoquant notre enfance et des souvenirs de notre vie au sein du chœur. Les histoires personnelles se mélangent, certaines anecdotes peuvent résonner chez beaucoup d'entre nous, explique Maud Laedermann, membre de Voix de Lausanne depuis 2010. Cette création est à mi-chemin entre une comédie musicale et un concert choral. En termes de présence scénique, le groupe a beaucoup évolué en deux ans, et ce, grâce aux encouragements de Dominique Tille.»
Energie commune incroyable
Récolter les témoignages des choristes et les traduire en chansons a été le travail de Marie Perny. «Ce chœur génère une énergie commune incroyable, s'enthousiasme-t-elle. J'en ai dressé un autoportrait collectif en fusionnant leurs histoires. Ils ont chacun une individualité propre qui nourrit le groupe. Le fil rouge du spectacle est le temps dans la vie de trentenaires. Les questionnements qui les habitent aujourd'hui, leur regard sur l'enfance et l'adolescence. C'est une succession de tableaux.» Les beaux moments comme les sorties de route sont évoqués, de la légèreté des premières années au burn-out professionnel. «C'est une traversée en chansons de tranches de vie», résume-t-elle.
Côté musique, le compositeur Lee Maddeford a choisi la rupture: «En changeant l'orchestre, on évite ainsi la répétition», explique-t-il. Les musiciens de Boulouris, engagés en 2015, ont cédé leur place à deux formations, un quartet pop rock et un quintet classique. Lee Maddeford s'est inspiré des textes et des goûts musicaux des choristes, amenant une touche plus pop à sa composition. «On débute avec une fugue, suivie d'un air de Tom Waits, d'une musique romantique puis gitane. C'est une fantaisie musicale qui laisse libre cours à l'imagination. On ressent l'influence new-yorkaise de Dominique Tille – il y passe plusieurs mois par année – dans ce spectacle. Il s'en dégage une énergie incroyable.»
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