Signé LausanneUn parfum napolitain à Marterey
L’épicerie L’Or de Naples a déménagé à Marterey, où elle remplace la boutique de vêtements Two Sisters.

Depuis le début de l’année, des effluves de café napolitain s’échappent de la rue Marterey. Pousser la porte de l’épicerie L’Or de Naples, c’est traverser la frontière pour se plonger en Italie. Derrière une trancheuse, manipulant un jambon de Parme, la patronne, Loredana Iannotta, confectionne un sandwich maison.
Originaire de Caserta, dans la périphérie de Naples, la quadragénaire a plié bagage pour la Suisse en 2018 avec son mari. «La situation économique en Italie était compliquée, et nous souhaitions que notre fils grandisse avec davantage d’opportunités.» Le couple importe avec lui le savoir-faire de plusieurs années dans la restauration italienne. De quoi satisfaire les adeptes de gastronomie de la péninsule.
L’idée d’une épicerie lui vient lorsque son mari lui signale que de nombreux Lausannois sont en quête de café italien. Baptisé L’Or de Naples, d’après le film de Vittorio de Sica, le commerce sert ses premiers cafés napolitains à Beaulieu en 2020. En janvier dernier, l’épicerie déménage à Marterey pour sa centralité et sa proximité avec les transports publics. Son offre s’agrandit pour inclure l’alimentaire.
La liberté de choisir
«J’adapte la marchandise selon les préférences des clients», précise Loredana. Sa philosophie? «La liberté de choisir.» Dans les rayons de l’épicerie, le choix ne manque pas: mortadelle, prosciutto, pâtes, biscuits, café, fromage provolone, focaccias… Du nom des aliments aux «bungiorno» des clients, la mélodie saisit vite les papilles. «Ici, c’est une petite Italie», lance un habitué, un carton de café sous le bras. Ces produits, difficiles à dénicher en Suisse, attirent des preneurs jusqu’en Valais. «Je reçois beaucoup de commandes. Plus de 80% de ma clientèle est italienne, commente la patronne, la plupart viennent pour le café.»
Le regard de Loredana Iannotta s’illumine: «J’ai l’impression d’être à la maison.» Derrière la vitrine, des pâtisseries sfogliatella lui rappellent ses promenades dominicales sur le front de mer à Naples. «Les commerçants y vendent souvent ces gâteaux.» Si le Léman remplace à présent la Méditerranée, l’odeur du café est restée.
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