Futur quartier à ÉpalingesUn projet de 200 appartements sort de l’ornière
Le Conseil communal d’Épalinges a largement approuvé le plan de quartier du Closalet, qui a été «amélioré» après son échec dans les urnes en 2019.

Une paix des braves est-elle signée entre les pro et les anti-Closalet, à Épalinges? C’est ce que laisse penser le vote du Conseil communal mardi soir, qui a largement entériné la seconde mouture de ce plan de quartier prévu à côté de la route de Berne. Rappelons qu’en 2019 un référendum a révolvérisé sa première version: 56% de non.
Mardi, seuls les Vert’libéraux se sont abstenus lors du vote. Peu étonnant: ce groupe politique – qui est entré en force à Épalinges aux dernières élections communales avec treize élus – est emmené par un opposant de la première heure au Closalet. L’ex-PLR Félix Schmidt est par ailleurs président de l’Association pour un développement raisonnable d’Épalinges.
«Le promoteur (ndlr: le fonds de pension CA Indosuez) a pris en compte beaucoup de nos remarques pour élaborer ce nouveau projet, admet-il. Il n’est plus améliorable dans le contexte du Projet d’agglomération Lausanne-Morges.»

Malgré les 40 oppositions formulées lors de la mise à l’enquête, il ne devrait ainsi pas y avoir de nouveau référendum contre ce projet.
«Le prochain enjeu est désormais ailleurs, poursuit Félix Schmidt. Ce sont les révisions en cours du plan général d’affectation et du plan directeur communal, qui définiront la vitesse de densification d’Épalinges. En 2019, la population a exprimé son refus d’un rythme effréné, mais nous ne lui avons pas encore apporté de réponse politique.»
«Le prochain enjeu est désormais du côté du plan général d’affectation.»
Si le Closalet nouveau et ses 200 appartements ont séduit, c’est qu’il est plus compact. L’emprise au sol des quatorze immeubles sur cette parcelle de 5 hectares a été réduite, des toits à deux pans ont fait leur apparition, le parking souterrain sera moins grand, etc. Surtout, il ne sera accessible aux voitures que par la route de Berne. Une option sur laquelle le Canton avait initialement mis son véto en… 2013.
Comme rien ne coule de source dans cette saga, un point a tout de même fait grommeler, mardi soir. La convention qui lie la Commune avec le promoteur prévoit que ce dernier est dispensé de payer la taxe sur la participation aux équipements communautaires, mais qu’il financera en contrepartie divers aménagements, dont la fameuse passerelle de mobilité douce qui enjambera la route de Berne. La Commission des finances a émis de sérieux doutes sur la légalité d’un tel montage.
Hors des clous, cette convention? «Ce n’est pas notre interprétation», a toutefois soutenu la municipale Brigitte Crottaz. Le deal serait en tout cas favorable à la Commune, puisque la recette de la taxe aurait tourné autour de 1,8 million de francs alors que le coût des infrastructures que paiera le fonds de pension dépasserait les 2 millions.

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