Un vent de sérénité souffle sur le parc éolien de la Grandsonnaz
Les promoteurs ont organisé un parcours didactique. Il a fait la quasi-unanimité au sein du public.

Les 110 vaches vivant à l'alpage de la Grandsonnaz-Dessous n'étaient pas seules dimanche matin, non loin des crêtes du Chasseron. Une soixantaine de curieux se sont donné rendez-vous dans cet alpage de la commune de Fiez, l'une des quatre localités (avec Bullet, Mauborget et Fontaines-sur-Grandson) où devraient s'ériger des éoliennes. But de la rencontre dominicale? Sillonner un parcours didactique autour du futur parc de la Grandsonnaz. Son promoteur, Ennova (filiale des Services industriels genevois - SIG) a organisé l'événement.
À côté du public, composé essentiellement de familles et de retraités, les employés des SIG, venus en nombre pour expliquer le projet aux intéressés. La position de ceux qui ont fait le déplacement est claire: beaucoup ont un proche impliqué ou le sont eux-mêmes. Les autres sont venus en tant que fervents défenseurs des éoliennes.
Ainsi, aucune voix de contestation ne s'élève lorsque le syndic de Bullet, Jean-Franco Paillard, regrette dans son discours de bienvenue «la grande lenteur» avec laquelle le projet avance. C'est que l'idée d'un parc éolien à la Grandsonnaz existe depuis plus de dix ans. Au départ, 21 machines étaient prévues, avant que leur nombre ne descende à 17. Aujourd'hui, Ennova revient avec un nouveau plan de quinze éoliennes, deux d'entre elles ayant été critiquées car gênant la vue sur le sommet du Chasseron.
Dix postes, constituant une randonnée de plus de 3 km, ont renseigné le public. Et tout a été mis en place pour plaire aux visiteurs du site. Un grand soin a été apporté à la réalisation des panneaux. Fabriqués en bois, avec des dominantes de vert et de bleu: tout pour rappeler la proximité avec la nature. À chaque étape, un expert de la société énergétique expliquait les principales thématiques (du vent à la géologie, en passant par la faune et la flore).
«Aucune agressivité»
L'accessibilité des spécialistes a été remarquée par les randonneurs, à l'image de Mme Marendaz, du pied du Jura, qui a trouvé «le personnel très accueillant et disponible pour répondre aux questions». Dans la matinée, seul un opposant avait fait le déplacement. Questionnant sans relâche les responsables des différents postes, il n'a pas obtenu de réponse satisfaisante à son goût.
Mis à part cette légère confrontation, l'ambiance était sereine: contrairement à d'autres projets éoliens, le parc de la Grandsonnaz n'a pas violemment divisé les habitants des communes concernées. «Lors des soirées d'information organisées par la Commune, certains n'étaient pas favorables au parc, explique Kurt Peterhans, syndic de Fontaines-sur-Grandson. Mais il est intéressant de discuter avec les opposants et je n'ai remarqué aucune agressivité de l'un ou l'autre camp.»
«Lorsque je pèse le pour et le contre, je soutiens quand même le projet: il faut pouvoir mettre en œuvre la stratégie énergétique 2050»
Quentin Freymond est l'heureux propriétaire du Petit Beauregard, chalet d'alpage situé à Fontaines-sur-Grandson, à partir duquel il aime particulièrement la vue. «Ici, les couchers de soleil sont splendides. Voir ces éoliennes au milieu de cet endroit presque sauvage me dérangera, indique Quentin Freymond. Mais, lorsque je pèse le pour et le contre, je soutiens quand même le projet: il faut pouvoir mettre en œuvre la stratégie énergétique 2050.»
Le parcours didactique restera installé jusqu'en septembre. Une autre journée en compagnie du promoteur sera alors organisée. Le projet du parc, dont la construction coûtera 110 millions, sera mis à l'enquête publique en 2019. Ennova espère ainsi pouvoir commencer à réaliser ses éoliennes aux alentours de 2022.
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