Un véritable Palais pour les futurs infirmiers
Depuis le 18 septembre, les étudiants de la Haute École de La Source ont investi les locaux du Palais de Beaulieu à Lausanne. Ils sont ravis.

Le couper de ruban qui a officialisé ce samedi l'ouverture du nouvel espace de la Haute École La Source au Palais de Beaulieu était des plus loufoques. Plus qu'un couper, il s'est agi d'un dégrafage de ruban à même le corps d'un Vincent Kucholl grimé en patient mal en point.
Cependant, les vraies stars du jour étaient bien les nouveaux locaux de l'institution. Les curieux étaient nombreux pour découvrir les quelque 6000 m2 dédiés à la formation des apprentis infirmiers. On y retrouve des auditoires et des salles de classe, mais également la simulation grandeur nature d'un hôpital de plus de 20 lits ou encore des chambres imitant l'appartement de personnes âgées… jusque dans la tapisserie.
Comme un vrai hôpital
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le nouveau complexe plaît aux principaux concernés: les étudiants. «C'est génial! s'exclame Stéfanie Assis Pinto, en 3e année de bachelor. On est vraiment très proche de ce qu'on retrouve en stage dans de vrais hôpitaux. La seule différence est que l'on a le droit à l'erreur ici.» Un enthousiasme que partage sa camarade Karien Buzzi. «L'hôpital simulé que nous avions précédemment était bien plus petit. Désormais, on a la place nécessaire et tout est fonctionnel, jusqu'aux sonnettes des patients.»
Malgré toutes ces innovations technologiques, c'est la pharmacie qui retient le plus l'attention de Stéfanie. «Lorsqu'on effectue un stage, on a souvent de la peine à trouver notre matériel. La salle que nous avons au Palais de Beaulieu est un véritable copié-collé de ce qu'on trouve sur le terrain et aidera de nombreux étudiants.»
Si le nouvel espace plaît tant aux élèves, c'est probablement parce qu'ils ont également été consultés lors de l'aménagement de l'école. «On a pu exprimer nos envies, notamment pour les lieux communs, via des boîtes à idées, explique Lionel Borloz, 23 ans. Il arrivait aussi qu'on puisse tester du matériel et donner des indications.»
«L'infirmier n'est plus l'auxiliaire du médecin. Il exerce une vraie profession et assume beaucoup plus de responsabilités»
Seul regret des étudiants, le manque de présence masculine dans le milieu. En effet, l'école compte 85% de femmes. «Cela permettrait des regards plus variés dans les équipes et apporterait un équilibre entre les genres», estime Karien. Les nouveaux locaux de Beaulieu s'ajoutent à ceux que possède l'école à Vinet, situés à 400 mètres du Palais de Beaulieu. C'est l'augmentation continue du nombre d'élèves qui a imposé la création d'un nouveau site où accueillir les 830 futurs infirmiers, un chiffre qui a triplé depuis 2006.
Une hausse logique pour le directeur de la Haute École La Source, Jacques Chapuis. «Aujourd'hui, une formation en haute école spécialisée (HES) d'infirmier aboutit à un bachelor et permet l'accès à un master. Elle est donc bien plus attrayante qu'à l'époque du diplôme intercantonal délivré par la Croix-Rouge.»
En même temps que sa formation, le rôle de l'infirmier a lui aussi évolué. «L'infirmier n'est plus l'auxiliaire du médecin, affirme Jacques Chapuis. Il exerce une vraie profession et assume beaucoup plus de responsabilités.»
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