Depuis 2020, nous pataugeons dans une mare sans fin de difficultés et de mauvaises nouvelles. Pandémie, pénurie de produits et de main-d’œuvre, menace climatique et ses effets palpables, guerre aux portes de l’Europe, explosion des prix, de l’énergie comme de la consommation, risques de récession économique. D’un coup, le ciel nous est tombé sur la tête, sans que nous sachions vraiment pourquoi.
Il faut dire que notre comportement anthropocentrique, fait d’abondance et d’insouciance, semblait ne jamais pouvoir s’arrêter. Pourtant, nous venons de vivre en deux ans et en accéléré un film catastrophe avec tous ses ingrédients, cette fois bien réels. Alors, faut-il en ce début d’année continuer à nous morfondre sur une situation qui nous échappe, même si nous portons une responsabilité partielle?
«Créer un cadre de vie participatif, à l’écoute et ouvert les uns vers les autres.»
À ce stade, qui est peut-être un tournant après plus de soixante ans de cycles de croissance et de changements au rythme des révolutions technologiques, est-il temps de passer à autre chose? Probablement, mais cela n’est pas totalement entre nos mains. Par contre, et faute de pouvoir influencer avec force notre environnement extérieur, nous pourrions agir localement pour une vision enjouée et enthousiaste du futur.
Dans cet avenir très incertain, à l’aube d’une nouvelle année et du rituel des vœux, ne pourrions-nous pas nous demander comment rompre avec cette morosité, pour plus d’inspirations positives et davantage d’émerveillement. Il ne faut rien attendre de nos dirigeants pour cela. Ils nous ont promis pénurie et manque d’électricité. Ils ont aussi coupé les lumières de Noël pour quelques kWh économisés, mais en cassant la modeste féerie des illuminations de fin d’année, importante pour le moral des petits et des grands.
À notre niveau, ce que nous pouvons faire est de retrouver davantage de compréhension partagée et regagner plus de positivité. Autour de nous, il faut créer un cadre de vie participatif, à l’écoute et ouvert les uns vers les autres. Il serait bon de stimuler des relations locales engagées. Nous devons solliciter et encourager des projets tournés vers l’avenir, compris et partagés collectivement, qui seront également bons pour la planète.
Unir nos efforts
Nous savons que les produits pétroliers sont la cause principale de nos misères actuelles et futures. N’attendons donc pas sur nos autorités qui temporisent sans anticiper, agissons localement pour créer les conditions d’un cadre durable partagé. Propriétaires ou locataires, unissons nos efforts pour, pas à pas, enrichir la sobriété, la production locale et la transition énergétique, pour nous rendre indépendants des caprices des puissants.
Si nous produisons proche de chez nous, nous ne ferons qu’accroître notre potentiel pour l’avenir et notre indépendance, avec un sentiment collectif de fierté retrouvée et partagée. Cultivons la richesse locale de nos relations, pour construire ensemble et avec bon sens notre espace de demain. Il recentrera nos envies de bien faire sur du tangible et renforcera la satisfaction qui l’accompagne. Bonne année 2023!
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L’invité – Un vœu pour 2023? Encourageons les relations locales
Éric Davalle souhaite mettre du positif dans l’année qui débute.