Attaque à NiceL'attaque de Nice du 29 octobre, minute par minute
La surveillance en France a été portée à son niveau maximum face au risque d’attentat après l’attaque au couteau qui a fait trois morts dans une basilique en plein coeur de Nice.
Trois personnes ont été tuées, dont au moins une égorgée, jeudi 29 octobre 2020 vers 08h50 à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de Nice. L’auteur, qui hurlait "Allah wa akhbar" (Dieu est grand!) a été interpellé. Le parquet anti-terroriste a été saisi.
L’Union européenne a affiché jeudi sa «solidarité» avec la France après l’attaque au couteau qui a fait trois morts dans une église de Nice (sud-est de la France) et appelé à l’union contre «ceux qui répandent la haine».
«Toute ma solidarité avec la France et les Français. Mes pensées vont aux victimes de l’attaque abominable de Nice et à leurs proches. Toute l’Europe est avec vous», a twitté le président du Conseil européen, Charles Michel.
Charles Michel doit s’entretenir à 17h30 avec les dirigeants européens pour un mini-sommet en visioconférence, mais consacré à l’épidémie de coronavirus.
Le président du Parlement européen, David Sassoli, a lui appelé les Européens à s'»unir contre la violence et ceux qui cherchent à inciter et à répandre la haine".
«Je suis profondément choqué et attristé par la nouvelle de l’horrible attentat de Nice. Cette douleur est ressentie par nous tous en Europe», a déclaré l’Italien sur Twitter.
«Plus que jamais, dans ces moments douloureux, nous devons nous unir face à ceux qui veulent nous diviser», a réagi Dacian Ciolos, président du groupe Renew au Parlement, évoquant une «attaque barbare».
«Soyons unis dans le deuil. Et soyons unis dans le combat contre ceux qui nous haïssent pour ce que nous sommes», a pour sa part commenté l’eurodéputée française Nathalie Loiseau (Renew).
«Courez, courez (...) il va y avoir des morts» : Daniel Conilh, serveur dans une brasserie de Nice proche de l’église dans laquelle a été perpétré un meurtrier attentat au couteau jeudi raconte les minutes juste après l’attaque.
«J’étais là directement, je servais. Ça s’est passé entre 8h50 et 9 heures», raconte Daniel Conilh, 32 ans, employé du Grand café de Lyon, situé à cinquante mètres de la basilique Notre-Dame de l’Assomption où a eu lieu l’attentat.
L’agresseur, blessé lors de l’intervention de la police et transporté à l’hôpital, a fait irruption dans l’église armé d’un couteau tuant trois personnes.
L’attaque s’est déroulée dans l’un des secteurs les plus commerçants de l’hyper-centre de cette ville de la Côte d’Azur (Riviera française). De nombreux habitants étaient venus boucler rapidement des achats avant le début du confinement, racontent-ils à l’AFP.
«Tout le monde est parti en courant, il y a eu des coups de feu. Une dame est venue directement de l’église et nous a dit Courez courez, il a quelqu’un qui a planté, il va y avoir des coups de feu, il y a des morts», poursuit Daniel Conilh.
«Vers 9h10, énormément de voitures dont celles des pompiers ont quadrillé la zone, on a entendu plein de coups de feu», poursuit-il.
La porte-parole de la police Florence Gavello a indiqué en milieu de matinée lors d’un point presse organisé sur place que la situation était «sous contrôle». «Il ne faut pas paniquer. Les détonations que vous entendez sont provoqués par le Raid, des services de déminage», a-t-elle prévenu.
Clients partis sans payer
«C’était la panique, les clients sont partis sans payer ils avaient peur, moi je suis resté, c’est mon job de gérer l’établissement. J’ai vu ce mouvement de foule, j’ai dit s’il vous plaît restez calme», ajoute placide le serveur.
«J’ai déjà vécu le 14 juillet (2016) je sais ce que c’est, je travaillais à coté», conclut désabusé Daniel Conilh.
Nice a déjà été endeuillée par un attentat le 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais qui avait fait 86 morts. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait fauché au volant d’un camion de location enfants, familles nombreuses et touristes étrangers, en 4 minutes, avant d’être abattu par les forces de l’ordre.
Cette nouvelle attaque survient deux semaines après la décapitation le 16 octobre, d’un professeur d’histoire-géographie par un réfugié d’origine russe tchétchène âgé de 18 ans qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.

La Conférences des évêques de France (CEF) a qualifié jeudi d’acte «innommable» l’attaque au couteau qui a fait trois morts dans la basilique Notre-Dame de Nice et souhaité que «les Chrétiens ne deviennent pas une cible à abattre».
«Nous sommes émus, très touchés et dans une sorte de sidération devant ce genre d’acte innommable», a déclaré à l’AFP le père Hugues de Woillemont, le porte-parole de la CEF. «Il y a une urgence à combattre cette gangrène qu’est le terrorisme, de la même façon qu’il y a urgence à mettre en place de manière concrète une fraternité dans notre pays», a-t-il ajouté.
St Etienne de Rouvray
«Pour nous c’est tout le pays qui est touché à travers ces actes, qui nous rappelle l’attentat du père Hamel», a t-il ajouté en référence à l’assassinat en 2016 du prêtre Jacques Hamel en pleine messe matinale, dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray.
«Il y a une urgence à combattre cette gangrène qu’est le terrorisme, de la même façon qu’il y a urgence à mettre en place de manière concrète une fraternité dans notre pays», a ajouté le porte-parole de la CEF.
Le président du parlement européen est "profondément attristé".
«La vile attaque qui s’est produite à Nice n’ébranle pas le front commun en défense des valeurs de liberté et de paix. Nos certitudes sont plus fortes que le fanatisme, la haine et la terreur», a-t-il écrit sur son compte Twitter.
«Une femme a été agressée avec le même mode opératoire que Samuel Paty», a indiqué le maire de Nice, en référence à un professeur d’histoire-géographie décapité le 16 octobre en région parisienne par un islamiste russe tchétchène qui a été abattu par la police.
Deux personnes, un homme et une femme, ont été tuées dans l’église Notre-Dame et une troisième, sérieusement blessée, est décédée dans un bar proche où elle s’était réfugiée, a précisé à l’AFP la même source. Le parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’enquête.

Nous avons désormais la confirmation que la première victime a été égorgée et qu'il s'agit d'une femme.
Le maire de Nice Christian Estrosi a déclaré à la presse: «Aujourd'hui, nous sommes en train de payer un tribut beaucoup trop lourd en étant une fois de plus victimes de l'islamo-fascisme (...) Cela ne fait aucun doute, (...) il n'a cessé de répéter 'Allah akbar'», a précisé à la presse Christian Estrosi. .
Après avoir parlé d'un mort, égorgé, puis d'un deuxième individu décédé, les sources officielles annoncent officiellement un troisième mort.
L'assemblée nationale a suspendu ses travaux parlementaires et observé une minute de silence.
Le quotidien régional évoque des "coups de feu" entendus aux alentours de la basilique, alors qu'officiellement, on parle d'une attaque à l'arme blanche.
Le ministre de l'Intérieur préside immédiatement une réunion de crise.
Le maire de Nice Christian Estrosi a assez vite évoqué la piste d'un attentat terroriste.
Deux personnes ont été tuées, dont une au moins égorgée, et plusieurs autres ont été blessées jeudi dans le centre de Nice lors d’une attaque au couteau dont l’auteur a été interpellé, a-t-on appris de sources gouvernementales et policières.
Les faits se sont déroulés vers 9 heures près de l’église Notre-Dame, en plein coeur de Nice, a-t-on ajouté de source policière.
De nombreux policiers et pompiers étaient présents sur place, a constaté un correspondant de l’AFP présent juste à l’extérieur du périmètre de sécurité, à quelques dizaines de mètres de l’église. Il a pu voir les pompiers emporter une personne sur un brancard dans une ambulance. La circulation du tramway a été arrêtée dans cette zone très fréquentée.
«La situation est sous contrôle il ne faut pas paniquer», a indiqué la police sur place. «Les détonations que vous entendez sont provoqués par le Raid, des services de déminage», a ajouté Florence Gavello, porte-parole de la police.
Cellule de crise
«Une attaque au couteau, l’assaillant a été interpellé», a indiqué à l’AFP une porte-parole de la mairie de Nice.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter la tenue d’une «réunion de crise», place Beauvau tandis que l’Assemblée nationale a décidé d’observer une minute de silence en solidarité à l’égard de la ou des victimes évidemment de l’ensemble de ses proches.
Le président Emmanuel Macron doit rejoindre la cellule de crise à 10h30. Le Premier ministre Jean Castex a quitté précipitamment l’Assemblée nationale pour s’y rendre également.
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