Réinsertion à Yverdon-les-BainsUne bibliothèque d’objets pour favoriser l’insertion professionnelle
L’association SemoNord finalise sa «Tatouthèque». Gérée par des jeunes au bénéfice du revenu d’insertion, elle devrait ouvrir ses portes au mois de janvier.
Un tracteur tondeuse à gazon, une échelle triple, un four à raclette ou une machine à coudre. Autant d’objets utiles – mais peu souvent –, plutôt coûteux et qui encombrent facilement les garages, réduits et autres armoires de leurs propriétaires. Autant d’objets qui pourraient être loués quand nécessaire, un peu comme on emprunte un jeu à la ludothèque plutôt que de l’acheter. Cette idée de «bibliothèque d’objets» a été proposée au Canton de Vaud par le SemoNord, une association yverdonnoise à but d’insertion socioprofessionnelle.
La structure accueille notamment des jeunes adultes (18-25 ans) au bénéfice du revenu d’insertion. La «Tatouthèque» fait partie des mesures de transition (TRANSFO) financées par la Direction de l’insertion et des solidarités (DIRIS) qui leur sera proposée dès le mois de janvier.
«L’an dernier, le Canton a clairement fait savoir que les nouvelles mesures qu’il entendait soutenir devaient avoir une vocation écologique afin d’être en adéquation avec son Plan climat, explique Ingrid Artieda, directrice du SemoNord. Et pour nous, il fallait qu’elle puisse être portée par nos jeunes.» Ainsi est donc née l’idée de la Tatouthèque, un concept déjà présent dans différentes villes romandes.
En plus de permettre de repenser nos habitudes de consommation, et donc d’éviter surproduction et gaspillage, la Tatouthèque aidera les participants à cette mesure TRANSFO à développer plusieurs compétences: suivi de la clientèle, gestion du stock et du catalogue en ligne, ainsi que maintenance des objets tenus à disposition du public. «Le Canton a validé un concept dont 27 jeunes devraient assurer le fonctionnement. Nous venons de lancer un appel aux dons pour des objets entrant dans les domaines du bricolage, des loisirs, du jardinage et de la cuisine.»
La Tatouthèque va s’installer dans les anciens locaux de Loft, un ex-magasin de mobilier et design d’intérieur. Ses clients pourront consulter la gamme d’objets et les réserver en ligne. Et n’avoir plus qu’à se rendre sur place pour les récupérer. «Idéalement, nous aimerions aussi pouvoir offrir un service de livraison à vélo, dans le périmètre d’Yverdon», reprend Ingrid Artieda.
Les objets seront en principe accessibles via un abonnement. «Mais des locations uniques seront certainement possibles», précise David Rychner, responsable de la mesure pour le SemoNord. Abonnements et locations occasionnelles devront simplement permettre de payer la maintenance des objets.
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