ThéâtreUne délicieuse symphonie faite de petits riens
Au 2.21, à Lausanne, «Le jour où j'ai tué mon chat» s'amuse des carcans dans lesquels l'homme moderne s'enferme. Critique.

Qu'est-ce qui serait différent si j'étais un autre? Qu'est-ce qui aurait été différent si tout avait été différent? Avec Le jour où j'ai tué mon chat – joué au théâtre 2.21 à Lausanne jusqu'à dimanche – la jeune et prometteuse metteuse en scène Laetitia Barras, formée à l'école de théâtre Les Teintureries, questionne avec justesse et sur un mode tout à fait ludique les banalités (autodictées ou imposées par la société) qui finissent par transformer notre train-train en carcan absurde. Qui finissent aussi par laisser penser que la société moderne, dans sa cruauté, s'est trompée de voie dans sa course à la réussite personnelle et au profit.