Une directive qui criminalise et désarme nos citoyens
Jacques Nicolet s'oppose à la révision partielle de la loi sur les armes soumise au vote le 19 mai.
Le 19 mai prochain, les électeurs de notre pays se prononceront sur la reprise de la directive de l'UE sur les armes contre laquelle un référendum a été lancé. Cette directive européenne a été élaborée dans le contexte tendu des attaques terroristes perpétrées à Paris et en Europe, or il s'avère que les armes utilisées lors de ces attentats étaient illicites, ce n'est donc pas une législation nouvelle qui va endiguer le terrorisme et son réseau bien organisé d'approvisionnement en armes illégales.
Alors que nous disposons déjà d'une loi sur les armes et sachant que notre pays a toujours fait preuve de pragmatisme, de responsabilité individuelle et de proportionnalité, la reprise de cette nouvelle directive, inutile et inappropriée, n'apportera que des contraintes administratives et financières décourageant le bénévolat pour nos sociétés de tir, nos sociétés d'abbayes ou nos sociétés de jeunes tireurs.
Les armes militaires type fusils d'assaut 57 et 90 entreront dans la catégorie des armes interdites et la détention de ce type d'armes sera soumise à une autorisation stricte. Le droit de posséder des armes usuelles, telles que le sont 80% des armes utilisées pour le tir sportif, sera supprimé.
L'article 17 de la directive UE prévoit un réexamen tous les cinq ans, c'est clairement la technique de la carotte et du bâton qui va s'appliquer et, à terme, c'est l'interdiction des armes semi-automatiques, l'interdiction pour les militaires libérés de garder leur arme de service et les chasseurs ne seront pas épargnés non plus.
«C'est une attaque contre les tireurs sportifs, elle n'apportera que des contraintes»
Cette directive criminalise, déresponsabilise et désarme nos citoyens, c'est une attaque contre les tireurs sportifs, elle n'apportera que des contraintes conduisant à la perte de nos sociétés de tir, d'abbayes et de jeunes tireurs, perpétuant toutes un sport populaire pratiqué avec passion. C'est une insulte à la tradition du tir dans notre pays, mais c'est aussi un affront contre notre démocratie et nos libertés.
Cette initiative occasionnera également un immense travail administratif pour les services de police, au détriment des activités sécuritaires sur le terrain.
Ceux qui brandissent l'épouvantail de l'exclusion de notre pays de l'espace Schengen par l'UE trompent le peuple, l'accord avec Schengen n'impose pas de clause guillotine, mais bien un processus de négociation afin d'aplanir les divergences.
Dès lors, il ne s'agit pas d'être pour ou contre l'accord de Schengen, dont le manque d'efficacité a été démontré dans les récentes attaques terroristes, mais bien de savoir si nous voulons mettre un doigt de plus dans l'engrenage européen. Ne nous laissons pas entraîner dans cette hystérie anti-armes nous dépouillant de nos droits et de 728 ans de liberté, refusez le diktat européen et votez non à la directive sur les armes le 19 mai prochain.
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