Attentat de VienneUne procédure a été classée en Suisse
Faute de preuve qu’un islamiste ait participé à l’attaque du 2 novembre 2020, le Ministère public de la Confédération a conclu à une ordonnance de non-lieu ce vendredi.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) n’a aucune preuve qu’un islamiste de Winterthour (ZH) ait participé à l’attentat de Vienne à l’automne 2020. Il a classé la procédure contre cet homme, qui a rendu visite à l’auteur de l’attaque et passé la nuit chez lui quelques mois avant les faits.
Ordonnance de non-lieu
L’ordonnance de non-lieu est entrée en vigueur, a indiqué vendredi le MPC à Keystone-ATS, confirmant une information des journaux alémaniques de Tamedia. Concernant un deuxième homme présent lors de cette visite, la procédure est encore en cours. Elle se trouve dans sa phase finale, a précisé le MPC.
Le 2 novembre 2020, un sympathisant du groupe État islamique (EI) avait ouvert le feu dans le centre de Vienne, tuant quatre personnes et en blessant 23, certaines grièvement. Il a ensuite été abattu par la police.
Le lendemain, la police cantonale zurichoise arrêtait deux hommes qui étaient déjà connus de la justice dans le cadre d’une procédure pénale pour terrorisme. Les deux prévenus étaient soupçonnés notamment de participation à une organisation criminelle, d’actes préparatoires délictueux en vue d’un meurtre et de complicité de meurtre.
Intérêt pour l’idéologie de l’EI
Le MPC est arrivé à la conclusion que le premier suspect, un Suisse de 24 ans, avait un grand intérêt pour l’idéologie de l’EI. Il s’était entre autres abonné à de nombreux canaux diffusant des discours faisant l’apologie du terrorisme ou traitant d’attentats en Europe.
Il ne s’est jamais distancié de manière crédible de l’EI et de ses crimes, souligne l’ordonnance de classement. On peut en conclure qu’il s’est laissé influencer par les idées violentes de l’organisation terroriste.
Seconde procédure en cours
L’enquête n’a toutefois apporté aucune preuve que l’homme a participé d’une manière ou d’une autre à l’attentat ou qu’il en a eu connaissance au préalable. Il n’y a donc pas de soupçon initial et la procédure doit être classée.
Une seconde procédure se poursuit en revanche: elle porte sur la représentation de la violence et une éventuelle violation de la loi fédérale sur l’interdiction des groupes Al-Qaïda, État islamique et des organisations apparentées. Ces charges n’ont aucun lien avec l’attentat de Vienne.
ATS
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