De Vevey à Villeneuve«Une RC780 plus sûre et fluide pour les vélos», clament des élus
Initié par Pro Vélo Riviera, un groupe d’élus interpartis déposera un postulat dans les cinq communes concernées ces prochains jours. Montreux a amorcé le mouvement mercredi.

Selon Pro Vélo Riviera, les deux-roues doivent gagner en attractivité par rapport à la voiture sur le tronçon Vevey-Villeneuve. Elle en est d’autant plus convaincue depuis la votation du 23 septembre 2018 qui a ancré le vélo dans la Constitution à 73,6%, avec Vaud en champion de la promotion du deux-roues (86,3%) et de bons scores dans la région (89,18% à Vevey).
Pour faire passer le message à l’échelon politique, la section locale avait constitué un groupe de travail fin 2019 réunissant des élus interpartis des cinq communes concernées: Vevey, La Tour-de-Peilz, Montreux, Veytaux, Villeneuve. Objectif: réaliser, de concert avec le Canton, une voie cycliste sûre. «Au cours des quatre séances de travail organisées jusqu’ici, le groupe a réuni jusqu’à une vingtaine de personnes, entre élus et membres de notre section», précise Bernard Savoy, vice-président de Pro Vélo Riviera.
Le résultat de ces discussions prend ces jours la forme d’un postulat qui sera progressivement déposé dans les différents Conseils communaux d’ici à la mi-septembre. Montreux a ouvert les feux mercredi soir.
Des propositions concrètes
Deux constats s’imposent aux yeux des signataires: «une trop modeste place laissée au trafic cycliste sur cet itinéraire» et une trop grande dangerosité. Les dépositaires s’appuient notamment sur un rapport de 2016 de la CORAT (qui planche sur les questions d’aménagement du territoire sur la Riviera) et plus précisément son «schéma directeur d’aménagement de la RC780A entre Chardonne et Veytaux»: «La sécurité est insuffisante pour les cycles en présence d’un trafic dense, de lignes de bus et de poids lourds. Les deux tiers de l’axe ne sont pas suffisamment équipés. Il existe des bandes cyclables bilatérales ou unilatérales, mais les discontinuités sont importantes.»
Le groupe de travail propose des objectifs «à court terme» et des exemples de mesures. En substance: veiller à diminuer les obstacles de bord de chaussée (type grilles d’évacuation), séparer plus clairement les flux de trafic motorisé et des cyclistes (en aménageant notamment des pistes cyclables) et prévoir des moyens de faciliter la progression des deux-roues (sas de carrefours, possibilité de continuer au rouge lorsque le risque de conflit est limité, etc.). Les auteurs ajoutent encore une «dimension de bien-être» pour favoriser la cohabitation, par exemple en végétalisant davantage.
La quinzaine d’élus suggère en conclusion que si les deniers publics devaient manquer pour une réalisation rapide, «des mesures provisoires par marquages» ou «un parcours alternatif» en attendant.
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