Le diable a réalisé un miroir magique. Mais voici que ce miroir se brise, entraînant un jeune garçon dans la tourmente. Heureusement, sa petite amie va se porter à son secours au château de la reine des Neiges, loin, très loin, dans le grand Nord.

Ce conte d’Andersen est si captivant qu’il a donné lieu à des bandes dessinées, des dessins animés, des films et des téléfilms. Rien d’étonnant à ce qu’il inspire aussi un chorégraphe. Réputé pour les grands spectacles réglés aussi bien pour le Bolchoï de Moscou que pour le Mikhailovski de Saint-Pétersbourg, Georgy Kovtun a destiné au Ballet Gzhel son adaptation du conte.

Les hommes sautent, les filles sourient

Cette compagnie moscovite excelle dans les grandes productions puisant dans le folklore des républiques de Russie. Et Dieu sait si le folklore russe est riche! De formation classique, mais ayant retenu la leçon de Moisseiev, les danseurs de Gzhel sont de remarquables virtuoses.

Quant à leurs partenaires féminines, elles rivalisent de beauté dans la splendeur de leurs costumes. Très traditionnellement, la vigueur des parcours et des sauts est pour les garçons, la grâce et le charme pour les filles. Une répartition des rôles qui fait toujours recette.

Les spectateurs de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Sotchi, en 2014, ne diront pas le contraire, non plus que ceux des cinquante pays traversés au fil des tournées.

Le Théâtre académique national de danse de Moscou Gzhel – pour citer son nom complet – excelle dans la débauche de costumes, de lumières et de couleurs. Il invite au dépaysement, au rêve, à la féerie. Autant dire que ses spectacles en mettent plein les yeux et les oreilles, celles-ci n’étant pas oubliées.

La musique de «La Reine des neiges» est d’ailleurs due au compositeur Radik Salimov, le directeur de l’ensemble de musique et de danse du Tatarstan. De quoi emballer les enfants. Les petits comme les grands!

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