Mobilisation à GrandsonUne «Rue Basse» trop dangereuse et trop bruyante
Une action pacifique a été conduite mardi à en fin de journée. Elle demande que la vitesse soit abaissée sur cet axe important qui traverse le cœur du bourg.

Un trafic qui augmente sans cesse – il pourrait atteindre les 10’000 véhicules/jour en 2021 – et des nuisances sonores toujours plus fortes: les Grandsonnois en ont sec et craignent toujours plus pour la sécurité des piétons et des cyclistes qui empruntent également la rue Basse. Alors mardi à l’heure de pointe de fin de journée, socialistes et Verts ont rassemblé une trentaine de personnes. À pied et à vélo, ils ont déambulé pendant trois quarts d’heure sur cet axe de liaison aussi étroit (4 mètres de largeur) qu’important en plein cœur du bourg, habillés de pancartes aux messages clairs: «30, ça va aussi», «Moins vite c’est mieux.»
«La configuration des lieux est telle qu’on ne peut pas y poser des parois antibruit. Et on peut encore moins reculer les façades ou imposer des véhicules électriques aux automobilistes. Il n’y a qu’une possibilité: agir à la source», a martelé Evelyne Perrin, conseillère communale et riveraine. Des interventions, citoyennes et politiques de tous bords, demandant des solutions, les autorités locales en ont reçu à de nombreuses reprises depuis une quarantaine d’années.
«Il est temps que des mesures concrètes soient étudiées pour le bien-être et la sécurité de tous»
Certaines mesures ont été prises: l’accès aux poids lourds a été restreint dans cette rue limitée à 40 km/h, des potelets ont été posés sur le bord de la chaussée. Plus récemment, trois passages pour piétons ont été créés. Pas de quoi rassurer la gauche. «Avec le prolongement du RER vaudois jusqu’à Grandson, il y a aussi davantage de piétons ici. Nous n’avons pas encore dû déplorer d’accidents, mais plusieurs personnes affirment avoir été heurtées par des rétroviseurs, souligne-t-elle. Il est temps que des mesures concrètes soient étudiées, pour le bien-être et la sécurité de tous.»
Un courrier a été envoyé le même jour à la Municipalité et au Canton. Il propose de tester l’effet de trois mesures: «Nous aimerions qu’on essaie d’instaurer dans ce goulet d’étranglement une limitation à 30 km/h. Ou alors qu’on y crée une zone de rencontre (20 km/h). Cela a déjà été fait sur des axes importants, à Rotkreuz (ZG) et à Köniz (BE), par exemple. On imagine aussi des feux aux deux extrémités de la rue», explique Valentin Tanniger, conseiller communal et cycliste.
Un autre point noir
Un autre point noir communal inquiète les organisateurs: la zone de loisirs du bord du lac. «Prisé par tous les types d’usagers, cet itinéraire a été judicieusement limité à 30 km/h par la Municipalité, relève le conseiller communal Daniel Trolliet. Mais tout le monde ne respecte pas cette vitesse. En particulier les deux-roues, avec et sans moteur. À plusieurs reprises nous sommes passés tout près d’un drame.» Selon eux, il vaudrait mieux signaler la limitation de vitesse, effectuer des contrôles et tester la mise en place d’une zone de rencontre sur la partie la plus fréquentée par les familles.
Cette action intervient alors que la Municipalité dit attendre des réponses du Canton sur ces deux points chauds. «Nous l’avons sollicité l’automne dernier. Une enquête de terrain a eu lieu, nous devrions avoir un retour en décembre», explique Francesco Di Franco, municipal de la Police. À voir ce que l’Exécutif en fera. «Nous devrons analyser les solutions préconisées et voir si nous avons les moyens financiers de les mettre en œuvre», reconnaît-il.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.