Une voile gonflable pourrait révolutionner la navigation
Ce système novateur a été développé grâce à des technologies utilisées dans l'aviation et la marine.
Elle est la nouvelle attraction du port de Saint-Prex. Avec un design à mi-chemin entre une aile d'avion et un parapente, la nouvelle voile gonflable imaginée par le navigateur Edouard Kessi, vainqueur du Bol d'Or, et son ami Laurent de Kalbermatten ne manque pas d'attirer l'attention. Il ne s'agit pour l'heure que d'un prototype, mais le concept pourrait à terme, selon les deux hommes, relancer l'attrait pour la navigation à voile. «Le projet représente l'union de technologies utilisées dans l'aviation et la navigation maritime, explique Edouard Kessi. Les bateaux de la Coupe de l'America utilisent déjà des ailes d'avion en guise de voiles, mais notre système est plus simple et beaucoup moins cher à exploiter.»
Au large de Saint-Prex, installée sur un petit bateau de 9 mètres de long, la voile-aile entièrement souple se gonfle et se dégonfle en quelques minutes. Une fois déployée sur l'eau, elle impressionne par ses 11 mètres de haut et sa position dans le vent.
«Le bateau penche moins, la voile vole dans le vent, diminuant sérieusement tous les efforts»
«Grâce à l'air injecté en continu par deux turbines placées à l'intérieur, elle épouse le vent sans se déformer», explique Laurent de Kalbermatten, inventeur du parapente dans les années 80. A l'intérieur de la voile se trouve un mât télescopique se déployant automatiquement en même temps qu'elle.
Ces spécificités procurent un avantage aérodynamique indéniable, et permettent de naviguer à la même vitesse qu'une embarcation similaire. «Le bateau penche moins, la voile vole dans le vent, diminuant sérieusement tous les efforts. Son comportement est plus régulier et plus confortable», détaille Laurent de Kalbermatten.
La voile «s'autogère»
La voile s'équilibre aussi d'elle-même et «s'autogère». «Il suffit juste de gérer sa position dans le vent», précise Edouard Kessi. Le système rend donc possible la navigation à voile en solitaire. «Un vrai luxe, surtout avec les difficultés qui existent aujourd'hui pour trouver un équipage. Le concept est l'avenir de cette navigation», souligne Thierry Peitrequin, rédacteur en chef de la revue Animan et ami des deux inventeurs.
Ceux-ci souhaitent finaliser leur produit d'ici à la fin de l'année, et trouver des investisseurs pour créer une voile utilisable sur un bateau plus grand. A l'avenir, leur but n'est pas de faire des régates mais de vendre le concept à de gros navires de croisière.
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