Égalité des genres dans le sportVaud abritera l’Observatoire mondial pour les femmes
La capitale olympique a été sélectionnée vendredi pour accueillir une entité d’envergure internationale qui jouera un rôle clé pour l’égalité hommes-femmes dans le sport.

Bonne nouvelle pour le canton de Vaud. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) l’a choisi vendredi pour assurer, conjointement avec la Ville et l’Université de Lausanne, la création de l’Observatoire mondial pour les femmes, le sport, l’éducation physique et l’activité physique.
Le projet marque un début de concrétisation de l’un des objectifs du plan d’action de Kazan, adopté en 2017 par la Conférence internationale des ministres et hauts fonctionnaires responsables de l’éducation physique et du sport de l’Unesco, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture.
Depuis la capitale vaudoise, la nouvelle structure internationale poursuivra trois objectifs. Guider les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux dans la conception de plans d’action leur permettant d’atteindre l’égalité des genres d’une part et d’autre part documenter et créer des méthodologies d’évaluation pour un suivi indépendant des mesures prises en faveur de l’égalité des genres. Pour finir, la structure connectera les différents partenaires en vue de faciliter la coordination et l’échange de connaissances ainsi que la diffusion de l’information relative à l’égalité des genres.
La nouvelle a de quoi ravir le syndic de la Ville de Lausanne. «La création de cet Observatoire mondial dans la capitale olympique s’inscrit parfaitement dans le cadre du plan d’action lancé par la Ville pour atteindre plus d’égalité dans le sport d’ici à 2026», déclare Grégoire Junod.
Unité d’action
Pour atteindre les objectifs ambitieux de la nouvelle organisation, l’union devra faire la force. Le Canton, la Ville de Lausanne et l’UNIL ont décidé de fonder une association, dont le but est d’assurer les conditions nécessaires au développement de l’Observatoire mondial, son ancrage dans l’écosystème du sport international à Lausanne ainsi que son rayonnement au-delà des frontières.
Les statuts de l’association ont été signés selon un communiqué par Nouria Hernandez, Rectrice de l’Université de Lausanne, Philippe Leuba, conseiller d’État en charge du Département de l’économie, de l’innovation et du sport du Canton de Vaud et Grégoire Junod, syndic de la Ville de Lausanne. Elle veillera à développer les relations et les collaborations avec les gouvernements nationaux, les agences onusiennes, les associations internationales actives dans le domaine genre et sport, les fédérations sportives, le Comité international olympique, ainsi que les entités politiques, associatives et académiques à travers le monde.
Dans le cadre de l’Observatoire, «l’UNIL va travailler avec un réseau international d’experts à la mise en place de données et de recherches qui permettront de mesurer l’évolution des inégalités de genre dans le sport, d’identifier les difficultés et de faciliter les changements en vue d’une plus grande égalité entre hommes et femmes dans et par le sport», explique Nouria Hernandez, rectrice de l’Université de Lausanne.
Des bénéfices pour la capitale olympique
L’arrivée de l’Observatoire est vue d’un bon œil par plusieurs acteurs. «La collaboration à ce projet d’envergure internationale vient renforcer sa position stratégique de pôle académique de référence au sein de la capitale olympique» souligne Nouria Hernandez.
Lieu d’accueil de près de 60 fédérations et organisations sportives internationales et de 42 organisations internationales, la région lémanique verra son réseau s’enrichir. «Le Canton de Vaud se réjouit de l’arrivée de ce nouvel acteur visant à favoriser l’égalité hommes-femmes dans le sport. Ce futur Observatoire vient renforcer l’écosystème du sport international développé depuis plus de 20 ans conjointement par le Canton de Vaud et la Ville de Lausanne», déclare Philippe Leuba.
Le DFAE souligne que l’installation de la nouvelle structure mondiale à Lausanne viendra renforcer les liens entre les fédérations sportives et les acteurs de la Genève internationale. Quant à l’Unesco, elle se félicite de la création de l’association incubatrice de l’Observatoire mondial. Pour Gabriela Ramos, sa sous-directrice générale pour les Sciences sociales et humaines, c’est le «signe encourageant que nous passons de l’intention à l’action dans ce domaine si important» qu’est l’égalité hommes-femmes dans le sport.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.