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À Lausanne, l’avenue Maria-Belgia contribue à porter à 7,4% les noms de rue immortalisant une femme.
FLORIAN CELLA
Pour quatre avenues, une place et une promenade qui portent le nom du général Guisan à Morges, Payerne, Pully, Rolle, Vevey et Yverdon, combien de simples rues portent-elles celui de la bienfaitrice Mère Sofia ou de la suffragette Antoinette Quinche dans le canton de Vaud? Aucune. Cet exemple en trois noms propres pose à lui seul l’étendue d’une problématique dont plusieurs villes vaudoises affirment s’être saisies: l’invisibilisation de la femme dans l’espace public.
À cette question brûlante d’actualité, Payerne a toutefois récemment répondu de manière étonnante. Ou en tout cas à contre-courant des mouvements initiés par la Grève des femmes et le phénomène #MeToo. Le Conseil communal broyard a ainsi refusé il y a trois semaines la proposition faite par deux socialistes. Désireux de rétablir un certain équilibre avec les très en vue avenue Général-Jomini et place Général-Guisan, ces élus proposaient à leurs collègues de demander à la Municipalité la féminisation du nom d’au moins deux rues, histoire que la Reine-Berthe se sente moins seule dans la discrète… impasse qui lui est dédiée.