L’inégalité des salaires sera-t-elle punie?
La gauche veut aller plus loin que les analyses voulues par la loi sur l’égalité. À droite, certains sont prêts à y réfléchir.

Dès le 1er juillet 2020, les entreprises de plus de 100 employés devront vérifier leur politique salariale, pour voir si elles respectent le principe de l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes. La mesure a été décidée en décembre dernier, mais elle reviendra sur la table du parlement qui sortira des urnes le 20 octobre. Car la gauche critique le fait que la loi ne prévoit pas de sanctions pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu de l’égalité salariale. En période électorale, il apparaît que, même à droite, certains ne diraient pas non à des sanctions. Ou en tout cas sont ouverts à en discuter. C’est le cas par exemple de l’UDC Michaël Buffat, même s’il avait refusé la modification de la loi sur l’égalité. «J’avais voté contre car cette loi rate son but et j’estime que l’administration publique doit, en premier lieu, être exemplaire. Mais après le vote, j’en ai beaucoup discuté autour de moi, avec ma femme et des amis. Si nous devions revoter aujourd’hui, je voterais peut-être différemment.»