Un plan d’action contre les molécules perturbatrices
LausanneSoutenu par les Verts et le reste du Conseil communal de Lausanne, un élu UDC veut une information proactive de la Ville sur les perturbateurs endocriniens

La prise de conscience mondiale sur les perturbateurs endocriniens n’épargne pas Lausanne. Un peu à contre-emploi par rapport à ses thèmes habituels, l’UDC Fabrice Moscheni a abordé le sujet lors de la dernière séance du Conseil communal avant les vacances. L’élu a fait passer l’idée d’un plan d’action lausannois contre ces substances reconnues toxiques même à des doses infinitésimales.
Il s’agira de prévenir la population des effets de ces molécules sur l’organisme et d’adapter les prestations de la Ville en connaissance de cause. Soutenu par les Verts, prêts à s’accorder avec les bonnes idées «d’où qu’elles viennent», le postulat Moscheni a passé la rampe sans opposition, après un vote à mains levées.
Une problématique d’une si vaste complexité (des milliers de substances sont visées à l’échelle européenne) concerne-t-elle les autorités communales? Dans un plaidoyer, l’écologiste Sara Gnoni, par ailleurs présidente de ToxicFree Suisse, a rappelé que la Ville s’occupait d’enfants. Or, ces derniers constituent, avec les adolescents et les femmes enceintes, un groupe très exposé.
Selon la conseillère communale, une ville comme Lausanne possède des leviers pour bien faire. Elle pourrait, par exemple, choisir de donner la priorité aux matières inertes plutôt qu’aux plastiques dans les lieux d’accueil. Les jouets, les couches, les meubles sont notamment concernés. La nourriture servie dans les cantines scolaires est aussi visée. Aux yeux de Fabrice Moscheni, la nécessité d’informer et, dans la mesure du possible, de préserver la population est grande. Lausanne fait déjà un maximum dans le traitement de l’eau, mais il y a moyen de renseigner les citoyens plus avant en portant davantage à leur connaissance les recommandations de la Confédération sur les perturbateurs endocriniens.
Pour rappel, ces molécules, qui ressemblent aux différentes hormones naturelles produites dans le corps, ont pour effet de perturber le système hormonal. Contenues notamment dans les produits de soin, les plastiques ou les pesticides, elles exposent les populations à des risques de maladies.
Après ce vote, la Municipalité a désormais pour mission de préparer un programme. Cela se jouera entre Pierre-Antoine Hildbrand, responsable de la division service de l’eau et David Payot, qui chapeaute le service «santé et prévention», ainsi que celui de l’Accueil de jour de l’enfance. (24 heures)
Créé: 18.10.2018, 18h21
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