Lausanne et l'EVAM expliquent l’asile à Vers-chez-les-Blanc
VaudAvant l’arrivée de familles migrantes, une réunion a eu lieu pour informer voire apaiser les riverains.

Il a fait chaud, mercredi soir, dans l’Auberge du Chalet-à-Gobet. Parce qu’une huitantaine de personnes s’y était entassée pour entendre la Municipalité lausannoise et l’EVAM à propos de l’arrivée imminente d’une quarantaine de migrants à Vers-chez-les-Blanc. Mais aussi parce que le ton est parfois monté autour des méthodes de la Ville et de l’intégration en général.
Dès le 8 décembre, des familles migrantes s’installeront dans deux nouveaux immeubles à la route de Marin 5. Une perspective que certains riverains déplorent tandis que d’autres regrettent le manque de communication des autorités. Parmi les interventions inquiètes: «Que vont faire ces personnes la journée puisqu’elles ne travaillent pas?» «Pourquoi les loger si loin du centre alors qu’il faudra ensuite payer des billets de bus?» ou encore «Doit-on héberger tous ceux que Lausanne ne veut pas?». Mais aussi, dans un autre registre: «Comment les aider à s’intégrer?» ou «Est-il prévu de préparer les écoliers à l’arrivée de camarades allophones?»
«Nos autres foyers vaudois ne donnent pas lieu à des articles de presse tous les jours»
Après une introduction pédagogique sur le fonctionnement de l’asile en Suisse, Oscar Tosato, municipal chargé de la Cohésion sociale, et Erich Dürst, directeur de l’EVAM, ont rappelé qu’il s’agissait de familles avec des perspectives d’avenir et dont certains membres travaillent déjà. «Les inquiétudes sont légitimes mais vous remarquerez que nos autres foyers vaudois ne donnent pas lieu à des articles de presse tous les jours», souligne Pascal Rochat, responsable du secteur Lausanne à l’EVAM. Une forte délégation du Groupe d’accueil des migrants à Epalinges (GAMEP) est aussi venue témoigner pour rassurer les réticents.
Attaquée pour son manque de communication, la Ville avait déjà dû se défendre fin octobre au Conseil communal. Le sujet est en effet pris très à cœur par le PLC Nicola Di Giulio qui y avait consacré une pétition et deux interpellations. Ce dernier craint en particulier «une dégradation progressive de la qualité de vie des sites occupés par l’EVAM». La Municipalité répond qu’elle n’a «ni la volonté ni la possibilité» d’interférer dans les discussions entre l’EVAM et les propriétaires privés mais qu’elle entend collaborer et saisir les opportunités (24 heures)
Créé: 16.11.2017, 17h59
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