Du scalp au clou, le musée d'Yverdon revoit son catalogue
Le musée d'Yverdon et région a publié un catalogue de 250 de ses objets à l'occasion de ses 250 ans. Une publication rafraîchissante, la dernière de la directrice France Terrier.
Les amateurs d’histoire peuvent se réjouir. Le Musée d’Yverdon et région a présenté mardi son nouveau catalogue, fruit d’années de travaux et du regard croisé de 45 spécialistes, historiens, archéologues mais aussi artistes. Une plongée sans précédent dans les collections de l’institution.
En tout 250 objets sont présentés de manière détaillée, facile à lire et souvent inédite ou renouvelée. Un chiffre qui fait écho à l’âge du musée, cinq fois quinquagénaire, qui a fêté son anniversaire avec une exposition, «250 objets pour un 250e», en 2014, un ouvrage, «Yverdon et son musée, 250 ans d’histoire», l’an dernier, et désormais son catalogue: «250 objets».
L’ouvrage de taille (347 pages) est destiné à faire date. «Il donne au lecteur une vision globale des collections et de l’histoire de toute la région, dont plusieurs aspects restent peu connus», note France Terrier, directrice de la publication et jusqu’à récemment également directrice du musée. Partie de ses fonctions dans des circonstances encore peu claires, l’archéologue a consacré ses derniers mois à la finalisation de la publication.
«C’est une immense satisfaction d’y être arrivés. Ce catalogue était un défi et un projet ambitieux», sourit-elle lors de la présentation de l’ouvrage, visiblement émue. Le catalogue marque-t-il la fin d’une époque pour le musée yverdonnois? L’un des auteurs, Daniel de Raemy, l’a évoqué en remerciant France Terrier pour ces années passées à renouveler les connaissances sur l’histoire de la région. L’intéressée se défend toutefois d’avoir voulu diriger un testament. «Il y a quelques touches personnelles, avoue-t-elle. Mais j’ai surtout voulu donner le plus possible d’éléments d’histoire pour le futur.»
Entre les pages, plusieurs surprises en effet. Un crâne de jeune homme, visiblement scalpé à l’âge du bronze, permet aux spécialistes de s’interroger sur l’absence de sépultures pour la civilisation de Cortaillod, dont on connaît les stations lacustres (des phases de celles de Clendy ou Concise par exemple), mais aucune tombe. D’un seul clou en fer, Caroline Brunetti redonne vie au murus gallicus de Sermuz. D’une pièce de couronnement d’un poêle en faïence blanche, les historiens retracent toutes les exportations des potiers yverdonnois Pavid puis Ingold, grands producteurs au XVIIIe siècle.
L’histoire récente fait aussi son entrée dans l’institution. Il y avait déjà Bolex et Paillard ainsi qu’Olivetti, photographié lors des derniers jours. S’y ajoutent désormais les pièces en métal de Blur, le nuage d’Expo.02, quelques affiches récentes et un panneau solaire enroulable de Flexcell.
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