Un peu corrigée, la taxe au sac fait son retour à Monthey
ChablaisBalayé par un référendum, le règlement sur la gestion des déchets est de retour sur la table des élus.

En novembre dernier, 70% des citoyens jetaient à la poubelle le projet de taxe au sac proposé par la Municipalité de Monthey. Dans le même temps, 62 communes du Valais romand se mettaient en conformité avec la loi en adoptant une gestion des déchets appliquant le principe du pollueur-payeur. Depuis lors, Monthey est la seule commune «hors la loi» en la matière. L’année écoulée n’a d’ailleurs pas été sans conséquences: la quantité d’ordures (5 tonnes en temps normal) y a augmenté de 10% en raison du tourisme des déchets.
Pour sortir de l’impasse, l’Exécutif a mis sur pied un groupe de travail incluant des membres du comité référendaire qui avait combattu le précédent règlement. «Cette commission a réfléchi à la voie à privilégier, sachant qu’une décision du Tribunal fédéral oblige les communes à financer à au moins 50% leur gestion des déchets par des taxes incitatives – au poids ou au sac», souligne Stéphane Coppey, président de Monthey.
C’est cette dernière solution que la Ville soumet lundi au Conseil général. Mais à quel prix? Un montant de 1 fr. 50 par sac de 35 litres a été évoqué. «Mais, pour cela, il faudrait introduire un sac propre à Monthey, le prix étant plus élevé chez nos voisins. Avec à la clé un coût administratif important», relève l’édile. L’Exécutif a donc choisi de s’aligner sur ses voisins, avec un sac à 1 fr. 90 (1 fr. 95 sur Vaud). La taxe annuelle de base se montera en moyenne à 65 fr. par habitant. Calculée sur une estimation notamment du nombre de sacs écoulés et du tonnage des déchets revendus à l’usine SATOM (baisse estimée à 20% si les Montheysans trient), elle sera adaptée pour maintenir l’équilibre financier dans cette gestion.
Si les mesures d’accompagnement ont été affinées ces derniers mois (distribution de sacs pour les familles avec nourrisson, mise en place de la collecte de déchets verts), c’est donc un règlement proche de celui balayé par le souverain que présente la Municipalité. «C’est une situation paradoxale et le citoyen pourrait prendre cela comme un désaveu», concède Stéphane Coppey. L’édile n’exclut pas le dépôt d’un nouveau référendum, les anciens opposants n’ayant pas été entendus sur le prix du sac. «À nous de bien expliquer pourquoi cette solution a été retenue: elle est la moins mauvaise pour nous sortir de l’illégalité sans générer une augmentation exponentielle des coûts administratifs, qu’il aurait alors fallu reporter sur la taxe de base.» (24 heures)
Créé: 09.09.2018, 17h54
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