L'âme de Claude Nobs planera sur le Territet & Co
Un restaurant avec épicerie et empreint de musique live veut dynamiser le village et rappeler que le quartier a fait la gloire de Montreux.

Le nouveau restaurant s’appellera Territet & Co et prévoit d’ouvrir d’ici à la fin de l’année à l’avenue de Chillon 70. Il aurait tout aussi bien pu être baptisé «Territet & Caux» vu le lien très particulier qu’il nourrira avec Claude Nobs, dont on connaissait l’affection pour le village des hauts de Montreux et plus encore pour son chalet Le Picotin, où il a reçu tant de stars de son festival de jazz.
Le lieu, qui aura pignon sur rue, remplacera Montreux auto-école et le kiosque attenant. Il prendra ainsi place dans le complexe de bâtiments où «Funky Claude» est né, a grandi et a ouvert le premier QG du jazz en 1967 ainsi que les bureaux de Warner Music, dont il était directeur pour l’Europe
Avant cela, les locaux accueillaient la boulangerie de son père. «Ceux du futur restaurant ont notamment servi de studio pour dupliquer les clips vidéo de la Warner qui alimentaient les télévisions d’une soixantaine de pays», se plaît à raconter Thierry Amsallem, ancien compagnon de Claude Nobs et gestionnaire de son héritage en tant que président de la Claude Nobs Foundation.
À l’inauguration du restaurant, une plaque sera du reste posée à l’extérieur (lire encadré) pour rappeler combien cet héritage a contribué à la renommée internationale de Montreux. «Cinquante ans de jazz et quarante de Warner, ça compte», lance Thierry Amsallem en dévoilant les quelques lignes gravées dans le marbre.
«Je veux de la spontanéité»
Territet & Co, dont les plans sont actuellement à l’enquête publique jusqu’à début août, sera beaucoup plus qu’un restaurant dans l’esprit de sa gérante, Lynn Dardenne, une enfant de Territet. La patronne de Montreux auto-école (qui migrera quelques dizaines de mètres plus à l’est) y est allée au culot avec son projet de lieu branché, avec café, restaurant, épicerie, fumoir, scène musicale, cave à vins et horaires de 6 h à 22 h, minuit les week-ends.
«Quand je me suis installée en 2015, j’ai senti que c’était trop grand pour une auto-école, mais on m’a dit que c’était tout ou rien. Je m’attendais à ce qu’on me prenne de haut avec mes idées de murs à descendre et de lieu un peu insolite. Mais le courant a tout de suite passé, et j’ai trouvé quelqu’un qui était d’accord que je déconne un peu avec l’endroit.»
Celle qui se décrit comme «une rebelle» ne veut pas entendre parler de «buvette» ou d’horaires étriqués. Elle rêve d’un lieu «dans l’air du temps», écolo, ouvert à tous et à toute heure. Un lieu «comme il n’y en a plus à Territet» – elle est membre de l’Association des intérêts du village –, où goûter à des produits du terroir local, échanger un verre. Un endroit empreint de spontanéité et d’un grain de folie artistique, «le genre qui permet à un artiste et sa guitare d’improviser un concert».
«Claude aurait adoré»
Pour l’heure, tout n’est que bâches sur les vitrines, poussière et bric-à-brac à l’intérieur, mais déjà on discerne la patte maison et l’ambiance cosy à venir. Les objets de décoration font la part belle au recyclé: un tas de chaises de brocante, des palettes CFF au mur, de vieux sièges de cinéma, de grands miroirs, des malles, des lavabos de récupération, des vinyles collés au mur. L’établissement sera «de standing, mais pas trop», reprend Lynn Dardenne: «Parce que j’aime les choses simples.»
Thierry Amsallem ajoute: «Nous avons toujours eu à cœur de faire confiance à des gens de qualité ou de les soutenir, comme Estelle Mayer, qui gère avec brio Le Coucou à Caux. J’espère que Lynn connaîtra le même succès ici. En tout cas, je suis sûr que Claude aurait adoré le lieu.»
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