«En érigeant des murs en pierres sèches, on se construit soi-même»
L’éducateur Thierry Carbonell a trouvé au Mont-Pèlerin un coin de paradis pour ouvrir sa méthode à tous les publics.

Tirer du chaos d’un tas de pierres une œuvre structurée. Qu’il soit en calcschiste, en nacre du Jura, agrémenté d’une arche, porte minérale, demi-lune ou rosace, «ériger un mur en pierre sèche, c’est opérer un recentrage, trouver une poésie intérieure, en communion avec la nature». Thierry Carbonell prêche cette approche depuis vingt-cinq ans avec des personnes en situation de handicap. L’ancien berger des Cévennes et compagnon de la pierre sèche aspire aujourd’hui à offrir ses compétences au plus grand nombre, «à des personnes ayant un projet de mur, à des écoles ou à des jeunes en difficulté», explique-t-il. Une telle démarche, il l’a déjà éprouvée dans les vignes de Lavaux (lire ci-contre). Ce jardin de pierres sèches étant désormais une œuvre aboutie, l’artiste s’est mis en quête d’un nouvel espace idéal: paisible, proche de la nature et loin des centres. Avec une approche plus pédagogique qu’artistique. «En érigeant un mur en pierre sèche, on se construit soi-même.»