[VIDÉO] Villars teste le tennis en 3D
Plus de 3 millions d'Espagnols ont adopté ce sport spectaculaire. A découvrir ce week-end, lors du Swiss Alpine Padel Open.
L'histoire du padel est savoureuse. Elle raconte que le Mexicain Don Enrique Corcuera souhaitait construire un court de tennis chez lui, à Las Brisas, dans le port d'Acapulco. Son jardin étant trop exigu, il s'est contenté d'un terrain aux dimensions réduites (20 m sur 10 m), autour duquel il a érigé des murs pour éviter de devoir aller chercher les balles chez son voisin.
A la fin des années 60, ce sport traverse l'Atlantique grâce au Prince Alfonso de Hohenlohe qui l'introduit à Marbella. Le padel (du latin patella qui signifie poêle à frire, en référence à la dimension des raquettes) pouvait prendre son essor.
Des volées, des smashes, des amortis et des lobs. A mi-chemin entre le squash et le tennis, le padel offre une palette de coups spectaculaires. «La balle doit frapper le terrain avant de pouvoir rebondir sur les murs en plexiglas», raconte Andy Moore, professeur de tennis à Villars-sur-Ollon, où se trouve pour l'heure le seul terrain du canton de Vaud.
Lorsque votre adversaire smashe, il suffit de vous retourner, d'attendre que la balle rebondisse sur le mur vitré et de la renvoyer de l'autre côté du filet. «Les balles moins gonflées qu'en tennis et les raquettes en mousse ralentissent les échanges, poursuit Andy Moore. Ainsi, la tactique est plus importante que la force. Pour s'épanouir dans ce sport, il est nécessaire d'avoir un bon toucher de balle et de jouer avec les angles.» Autres particularités: le padel (à ne pas confondre avec le stand-up paddle) se joue en double et le service se fait à la cuillère. Ainsi, les enfants et les novices s'adaptent facilement aux différentes règles. Comptez 30 minutes pour maîtriser la raquette plus courte qu'au tennis, la mollesse de la balle et surtout les rebonds parfois surprenants contre les murs.
«Plus fun que le squash»
La configuration du terrain et les possibilités de relance offertes par les façades vitrées permettent aux quatre joueurs de toucher la balle à chaque échange.
Ludique et facile d'accès, ce sport a connu un développement exponentiel dans certains pays comme l'Argentine et l'Espagne. Dans le pays de la péninsule Ibérique on compte quelque 1700 installations, 788 clubs et 3,245 millions de pratiquants.
La Suisse est loin de ces chiffres, puisque seuls 9 clubs ont acquis un ou plusieurs terrains. Hormis Villars, qui loue le sien, les courts les plus proches se trouvent à Genève (où joue le tennisman Gaël Monfils, champion du monde de padel en 2006) ou à Morat. «Nous avons mis en place cette installation en mai, explique Sergei Aschwanden, directeur de la station vaudoise. L'objectif est de diversifier notre offre.»
L'accueil a été plutôt froid durant le premier mois. Mais depuis cet été, les adeptes sont de plus en plus nombreux à s'initier. «J'y ai joué à cinq reprises et j'aime beaucoup, admet Derek Abbis, 22 ans. Je trouve le padel plus fun que le squash, sport que je pratique régulièrement. J'apprécie particulièrement le côté plus décontracté et moins compétitif que le tennis. Autre avantage: on peut jouer avec des coéquipiers de tous les niveaux.»
30 000 francs par court
Verra-t-on bientôt des petites cabines de padel fleurir un peu partout en Suisse? «Je suis convaincu par le potentiel de développement de ce sport. Il deviendra très populaire d'ici 20 ans», prédit Andy Moore.
Le coût d'une installation n'est pas exorbitant. Il faut compter 30 000 francs par court. On trouve des raquettes à partir de 40 francs. Convaincu par le padel, l'ex-finaliste de Roland-Garros Henri Leconte en fait la promotion depuis quatre ans.
Ce week-end, Villars accueille deux tournois nationaux, à l'occasion du Swiss Alpine Padel Open. Une bonne opportunité de faire plus ample connaissance avec ce sport.
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