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Lira Baïseitova dans le refuge de la région lémanique où elle se cache, vingt ans après sa fuite tragique. La passionaria de l’opposition kazakhe rappelle la façon dont les forces russes ont maté les émeutes à Almaty en début d’année.
Lucien FORTUNATI
Que deviennent les opposants encensés le temps d’une conférence, loin du terrain de leurs combats? Beaucoup n’ont pas de sépulture. Les autres sont condamnés à survivre en exil. Il y a vingt ans, la fuite à Genève de Lira Baïseitova avait révélé cette passionaria de la dissidence kazakhe.
Elle s’y cache encore, après y avoir élevé seule, dans un modeste appartement, l’enfant de sa fille assassinée. À quelques kilomètres, l’héritière du père de la patrie, Noursoultan Nazarbaïev, réaménage son château à 100 millions.
Ordre de Moscou
Le hall d’un immeuble populaire, un escalier plongeant vers l’entresol. À 68 ans, celle qui posait à cheval sur ses affiches électorales ne monte pas accueillir le visiteur. Plus rien n’éteint les séquelles laissées par les brutes du régime.