Violences sexuellesViol: pourquoi voit-on plus de plaintes, mais moins de condamnations?
De la Suisse au Canada, en passant par la France et le Royaume-Uni, c’est le même constat: alors que MeToo a permis de faire décoller le nombre de dénonciations, la proportion de condamnés pour ce crime est en baisse. Comment expliquer ce paradoxe?

«Certains opposants au "oui est un oui" craignent en outre d’éventuels abus en termes d’accusations infondées. Or les études montrent que le taux de fausses dénonciations est extraordinairement rare. Le cas de la fausse victime est un fantasme.» - Raphaël Mahaim, avocat et conseiller national Vert
KEYSTONE/PETER KLAUNZER
Cet article a été rédigé par les journalistes de «Femina». Retrouvez plus d’articles sur Femina.ch
Imaginons, juste un instant, ce qu’il se serait passé dans un monde parfait: en 2017, l’avènement du mouvement MeToo conduit à une libération massive de la parole des femmes victimes d’agressions sexuelles, les auteurs sont poursuivis sans vergogne, condamnés, le nombre de ces crimes est en chute libre, échec et mat à la culture du viol.