Grande série estivale«Vital été», une saison avec les moins de 25 ans
Que pensent-ils, que font-elles, à quoi rêvent-ils? Durant toutes les vacances scolaires, la rédaction de «24 heures» vous emmène à la découverte de la jeunesse de ce canton. Un bain de jouvence en 41 épisodes.

Déborah fait ses valises. Étudiante en agronomie, elle va faire pousser des légumes sous les arbres au Togo. Margaux est influenceuse et parle sans aucun complexe des retouches effectuées sur son visage juvénile. Galabin apprend très sérieusement le métier de fumiste, pendant que Pablo, lui, est tombé raide dingue de la farine en passant devant les monumentaux moulins de Granges-près-Marnand: «Je n’ai pas eu le choix, c’est le métier de meunier qui m’a choisi!»
Matteo le fou de littérature vient de publier son premier roman, Cloé a la politique dans le sang, Arnaud boxe pour l’amour de Dieu, et Liam le graphiste s’est lancé dans la mode et le trading boursier… Quant à Edison, il trace toute sa vie sur sa peau. Leur point commun? Ils ont moins de 25 ans et incarnent une des multiples facettes de la jeunesse de ce canton.

Après un été 2020 passé à quadriller nos parages en quête d’«Exotisme vaudois», nous avions fait miroiter l’an dernier les innombrables reflets de l’or bleu dans notre série «À Vaud l’eau». Cette année, la rédaction de «24 heures» a choisi de ménager une fois de plus son bilan carbone.
Nous sommes partis par monts et par vaux ou simplement descendus au coin de la rue, à la rencontre de la génération Z, ces jeunes nés après 1995, enfants de la révolution numérique, auxquels on colle beaucoup d’étiquettes sans toujours prendre la peine de leur donner la parole.

Alors, arrêtons-nous un instant avec eux. Écoutons-les nous parler de leur vie, de leur choix, de leurs passions, leurs actions, leurs idées et leurs rêves. Suivons-les sur leur terrain. Par exemple à Cuarnens, où ils sont des dizaines en ce moment même à suer sang et eau pour construire le village éphémère du Giron du Pied du Jura. Ou alors à Lausanne, dans les entrailles d’un bâtiment de l’avenue d’Ouchy, où s’est logée une fourmilière de jeunes créateurs qui ont pris leur destin en main.
Changer de disque
Nous avons fait connaissance avec quelques dizaines des quelque 231’000 Vaudois de moins de 25 ans. Mettant résolument de côté les sondages, les rapports alarmants, les avis éclairés de spécialistes, nous les avons considérés pour ce qu’ils sont: des individus avant d’être des phénomènes, des personnalités et pas des statistiques. Dans toute leur diversité.

Ces derniers mois, les sonnettes d’alarme ont retenti de toute part à leur propos. Nos jeunes vont-ils si mal? C’est vrai qu’elle a morflé, la génération Covid, rudement chahutée par deux longues années de pandémie sur fond de crise climatique sans même pouvoir faire la fête pour baisser la pression. Tous les indicateurs ont plongé dans le rouge.
«On a beaucoup parlé de leur mal-être, de leur santé mentale, de leur peur de l’avenir et de l’apocalypse. Mais cet été, nous voulons changer de disque, écouter la face B de cette jeunesse.»
En Suisse comme dans les pays voisins, la santé mentale des jeunes est devenue une priorité pour de nombreux responsables politiques. C’est évidemment une bonne chose. Mais cet été, nous voulons changer de disque, écouter la face B de cette jeunesse qui ne se résume pas à son mal-être. Et passer un «Vital été» en leur compagnie. Renouant ainsi avec notre tradition estivale d’un journalisme constructif, mais sans tomber dans l’angélisme.

Dès ce lundi, à travers des portraits, des interviews, des reportages et des débats, nous comptons bien remonter le moral des troupes tout en offrant à nos lecteurs plus âgés un bain de jouvence en 41 épisodes. Nous espérons créer du lien, jeter des ponts entre les générations et, surtout, montrer à nos jeunes qu’on s’intéresse à eux, à ce qu’ils entreprennent, à ce qui les motive et ce qui les fait vibrer. Bel été à toutes et à tous!
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