Le Cerf de Rougemont revit avec son âme terrienne et noble
Rénové mais toujours dans son jus, le café décline plats typiques et produits locaux portant la signature d'Edgard Bovier.

Le majestueux animal dont la tête orne la devanture du vieux chalet résume l’atmosphère de cette enseigne centenaire. Entièrement rénové, ce café villageois a vu défiler la jet-set internationale en villégiature à Gstaad, venue humer un peu d’authenticité.
Bois blond, mobilier fleurant l’ébénisterie d’antan, le cadre s’inspire des habitations familiales de montagne dans un kitsch douillet savamment maîtrisé. La carte ciselée par le grand chef du cru, Edgard Bovier (Lausanne Palace), y fait écho. Réalisés par Michaël Burri, les plats racontent le terroir du Pays-d’Enhaut avec la délicatesse d’un découpage traditionnel.
Prisé des gastronomes en quête de «suissitude», le fromage figure en bonne place, décliné notamment en raclette ou fondue, dont le mélange d’Edgard, allié selon la saison au tandem truffe-champagne, ou tomate-herbes. On opte en entrée pour des malakoffs au fromage AOP de la vallée (19 fr.), une rangée de petites bouchées dorées bien croquantes et une assiette de viandes séchées locales (19 fr. en entrée, 29 fr. en plat) fort abondante.
La patte du cuisinier se révèle plutôt en seconde partie de repas. Les intitulés intriguent, mais le personnel très nature assume qu’ils cachent des classiques. L’«émincé de veau du Pays-d’Enhaut» (39 fr.) n’est autre qu’un émincé zurichois et, derrière la «Palette de bœuf du Simmental, os à moelle à la fleur de sel et salsa verde» (36 fr.), on trouve un pot-au-feu. La présentation est charmante (le bouilli arrive dans une jolie marmite avec sa louche), les plats bien exécutés et les portions généreuses.
On s’attendrait tout de même à plus de surprise ou à des saveurs plus affirmées sous le patronage du grand chef, pour ces mets que l’on réalise aussi chez soi. Mais le touriste de passage peut légitimement repartir aussi ravi que repu.
Peu de desserts apprêtés mais, au milieu des sorbets arrosés, la fastueuse part de cœur de limoncello «Edgard collection» (un panettone, 13 fr.) est un enchantement, même après un souper copieux.
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