La mob familiarise les Vaudois avec l’argot
Dans leurs cantonnements, les pioupious cultivent l’humour à travers la «langue verte».

Le parler vaudois comprend son lot de régionalismes et ce ne sont pas les termes savoureux qui manquent. Mais les mobilisations de soldats au XXe siècle ont eu un effet inattendu sur la langue parlée ici, avec l’apport de termes d’argot.
«Chaque fois qu’un groupe humain s’est trouvé plus ou moins isolé du reste de l’humanité, écrit la «Feuille d’Avis de Lausanne» en septembre 1939, il s’est développé en son sein des habitudes, des coutumes, des usages qui lui étaient propres, en un mot un folklore particulier. Et dans tous les cas où cet isolement a duré assez longtemps, le particularisme s’est étendu au langage de ce groupement, qui a pris des traits distinctifs l’éloignant de la langue des régions avoisinantes.»