Ski alpin – Yule «s’est tiré une balle dans le pied», Meillard «a mal au coeur»

Ski alpinYule «s’est tiré une balle dans le pied», Meillard «a mal au cœur»

Les slalomeurs valaisans Loïc Meillard (5e à 10 centièmes du podium) et Daniel Yule (6e à 16 centièmes de la 3e place) ont échoué tout près de la médaille olympique aux Jeux de Pékin. Leurs réactions.

Sylvain BoltYanqing, Christian MaillardYanqing

Publié: 16.02.2022, 09h19

Daniel Yule a signé le deuxième meilleur temps de la deuxième manche, derrière Clément Noël. Mais un mauvais choix de matériel l’a pénalisé lors du premier tracé.
AFP

Ils étaient une petite vingtaine à pouvoir monter sur le podium olympique, ce mercredi, dans le slalom à Yanqing. Une vingtaine à rêver du titre. Mais à la fin, il n’y avait aucun des quatre Suisses, qui avaient tous de grosses ambitions, sur la boîte. C’était surtout Noël pour la France, pour le jeune Clément Noël, bien sûr, champion olympique.

Et des regrets pour les Helvètes qui ont échoué proche du top 3. Loïc Meillard, 4e de la première manche, est finalement 5e à un dixième de Sebastien Foss-Solevaag (3e) alors qu’il a manqué 16 centièmes à Daniel Yule. Frustrant. Ramon Zenhäusern et Luca Aerni sont respectivement 12e et 14e.

«Terminer à 16 centièmes de la médaille olympique me laisse un goût amer. Pékin ne se souviendra pas de moi, mais celle-là, je m’en souviendrai longtemps. Je lâche ces 16 centièmes sur le premier tracé, pas sur le deuxième qui était une magnifique manche de ma part (ndlr: 2e chrono de la 2e manche). Clément (Noël) a été stratosphérique, mais j’étais l’un des seuls à être là avec lui. De l’extérieur, c’est un peu frustrant car tout a l’air si facile pour lui. J’ai pris une décision au niveau du matériel en première manche et j’ai été surpris par l’évolution de la neige après la reconnaissance et le passage des lisseurs. Je pensais qu’elle allait rester agressive mais au final j’avais moins d’accroche et j’ai dû me battre toute la manche. J’ai corrigé le tir en 2e manche et quand j’ai la sensation que j’aime, je me bats tout devant. J’ai donc quelques regrets, oui, mais il y a aussi une petite part de malchance. Mais j’assume ma décision, je me suis tiré une balle dans le pied tout seul avant même le départ de la première manche. Et avec ces écarts très serrés, au final, je rentre sans médailles. L’avantage du sport, si on peut dire, si on reprend une phrase de fin de soirée, c’est le soir des lions et le lendemains des… parfois en sport on peut être le… et lors de la prochaine épreuve à Garmisch on se retrouve sur le podium et on sera le Lion. Il reste une fin de saison de Coupe du monde, de belles choses à aller chercher, je pense que tout est ouvert pour le globe.»

«C’est clair que ça fait mal au cœur. C’est la troisième fois que je finis au pied du podium dans un grand événement. Cette saison, je tourne autour du podium à un ou deux dixièmes. Je commence à m’y habituer mais j’aimerais bien que ça change! Ces deux dixièmes, il y a plein d’endroits où je les perds. J’ai essayé de prendre des risques, mais ça n’a pas passé. Je n’ai pas de regrets parce que j’ai tout donné. Si j’avais la recette pour aller chercher ces deux dixièmes qui me manquent, je l’aurais déjà adoptée. Il va falloir continuer à travailler et à persévérer. Et puis j’espère aussi avoir un petit peu de chance aussi à l’avenir. En combiné, je n’ai pas de regrets parce que j’ai attaqué sur cette descente et j’ai fait une faute, ça peut arriver. En géant, c’était un peu plus compliqué sur les débuts de manches, mais je me sentais ensuite de mieux en mieux. Je savais que tout était possible lors de ces JO, mais je repars finalement sans médaille. C’était mon objectif, ça n’a pas marché mais la vie continue. On est là en bonne santé. Il y en a sur ces Jeux qui ne peuvent pas dire pareil. Alors j’en profite, je profite de ce que j’aime faire et de continuer dans cette direction.»

AFP

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Sylvain Bolt est journaliste à la rubrique sportive depuis 2019. Il couvre en particulier le ski alpin et le freeride, mais aussi le cyclisme et l’athlétisme.Plus d'infos@SylvainBolt

Christian Maillard est journaliste à Sport-Center depuis 2018. Polyvalent, il couvre notamment le sport local à Genève, le basket, les courses de ski alpin et de cyclisme. Il a reçu le Prix Pierre Chany en 2001 récompensant un article sur le Tour de France. A couvert également de grands événements comme les Jeux olympiques et l'Euro foot. Auparavant, il a travaillé 3 ans à La Côte, 23 ans au Matin et 5 ans à La Tribune de Genève.Plus d'infos@ChrisMa18247696

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