FootballYverdon Sport met plus d’un pied en Super League, le LS pleure
Les Nord-Vaudois ont remporté le derby devant 4400 spectateurs au Stade municipal (1-0). Unique buteur: l’inévitable Brian Beyer. Les portes de l’élite s’entrouvrent. Lausanne n’est pas tiré d’affaire.

Yverdon Sport devait s’écrouler. La chose était écrite quelque part entre son début de championnat monstrueux et cette soirée de vendredi qui risque de faire date. Marco Schällibaum et ses protégés ont pris leur plus belle plume pour ratifier leur version d’une saison féerique, pour se défiler du destin qu’on voulait leur prêter. Rien n’est fait, il s’agit encore d’aller gratter quelques tout petits points par-ci par-là au cours des quatre derniers matches de la saison. Mais en enfonçant le Lausanne-Sport (1-0) devant 4400 spectateurs, les Verts ont réalisé un immense pas vers la Super League. Quelques jours après avoir appris l’obtention de leur licence.
Des bouchons en ville, des parkings bondés, l’étroit couloir pour rejoindre son siège encombré de supporters plus enclins à s’enthousiasmer du parfum de la soirée que de râler pour l’attente: pas de doute, l’air d’Yverdon-les-Bains était celui des grandes soirées de football. Si le gratin politique et footballistique de la région et bien au-delà s’était donné le mot, c’est qu’il y avait événement.
Yverdon a attendu son heure
Un événement dans lequel Yverdon Sport a paru avoir un semblant de peine à entrer. Surtout à cause des revendications lausannoises. Le LS a assiégé le but adverse durant le premier quart d’heure comme il l’a rarement fait cette saison, disposé dans un 4-4-2 qui a semblé compliquer la vie du leader. À l’image de l’équipe que les fans bleus et blancs auraient plus souvent voulu voir depuis le coup d’envoi de l’exercice.
Sauf qu’il en faut beaucoup pour faire rompre ce collectif nord-vaudois décidément fascinant. Dans sa capacité à résister, à faire tourner les événements en sa faveur, à éviter les coups de mou plus que passagers. Yverdon Sport a traversé ce derby sans se cacher, mais en attendant son heure. Elle est arrivée lorsque Brian Beyer a hérité d’un ballon à trente mètres. Un peu trop seul, un peu trop en capacité de prendre de la vitesse, le Français a envoyé une mine que Thomas Castella n’a pu que dévier plus loin dans ses filets et qui fait si mal au Lausanne-Sport (1-0, 59e). Le seul but du match. Qu’YS aille au bout du rêve ou non, cet homme-là aura laissé une sacrée marque au Stade municipal cette saison. Mais vendredi, le rêve a pris une sérieuse contenance.
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