Yverdon veut valoriser l'héritage de son âge d'or
La Cité thermale lance un programme de revalorisation de ses façades historiques, précieux héritage du 18e siècle, quand Yverdon rayonnait au milieu du siècle des Lumières.

Yverdon-les-Bains était un arrêt incontournable au siècle des Lumières. On y imprimait à foison des ouvrages et des idées qui ont contribué à tourner la page de l'Ancien Régime en Europe. Ses enfants faisaient de brillantes carrières dans les armées des premières colonies. Tant le commerce que les sociétés savantes ont donné à ce qui était alors une bourgade de 2000 habitants un faste inouï.
C'est ce riche passé, mais surtout ses monuments historiques, que la Ville et son service d'archives veulent remettre en avant cet été. Un petit dépliant ainsi qu'un itinéraire de promenade et un site internet doivent permettre au grand public de relier les façades en pierre jaune et les hommes qui les ont conçues ou commandées. Des mois de travail. «Ce sont des informations qu'on avait déjà, mais elles n'avaient jamais été rassemblées ou mises en forme pour le grand public», note Patricia Brand, archiviste adjointe de la Ville. Résultat? Une immersion dans la façon dont l'élite d'alors montrait son goût et son savoir sur ses façades, souvent refaites sans que l'entier des bâtiments soit métamorphosé. Les architectes y soignaient un vocabulaire architectural néoclassique, destiné à tourner la page du gothique et à donner tant à Yverdon qu'à ses rues l'aura qui était la sienne, à savoir une importance rare pour une ville de sa taille.
C'est ainsi que l'actuelle place Pestalozzi fait l'objet d'une restructuration de la part des autorités, dans le sillage du milieu du siècle, suivie par l'élite bourgeoise qui s'y met aussi. Homogène, ornée de ce qui se faisait de mieux sous les influences bernoises et françaises, la vieille place d'Yverdon devient ainsi un véritable monument en soi, un ensemble urbain d'une taille et d'une qualité rares, estiment les spécialistes.
Évolutif, le projet de valorisation doit déboucher sur un site plus complet, augmenté d'archives et d'informations complémentaires auxquelles les visiteurs accèdent directement via un QR Code posé sur les façades en question. De quoi stimuler, espèrent les deux archivistes de la Ville, également membres de l'Association Les XVIIIèmes d'Yverdon et Région, sur plus de recherches scientifiques sur le sujet, voire des familles propriétaires des édifices dans les archives privées. «Beaucoup de choses restent à comprendre et à étudier», souligne Patricia Brand.
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